« Fait maison » : un label qui a bientôt 10 ans
Le label « fait maison », bien que créé en 2014, a connu des débuts timides. Sa mention était facultative, ce qui le rendait parfois peu visible aux yeux des consommateurs. Cependant, sa raison d’être – distinguer les plats élaborés sur place à partir de produits bruts – n’a jamais été aussi pertinente. Selon une étude de 2022, 78% des Français estiment que la provenance et la fraîcheur des produits sont des critères essentiels lorsqu’ils choisissent un restaurant.
La définition précise d’un « produit brut » avait suscité de nombreuses discussions. Si les produits surgelés ont été inclus, certaines exceptions, comme les frites surgelées, avaient été notées. Aujourd’hui, avec la volonté d’une mention obligatoire, des ajustements pourraient être envisagés.
Qu’est-ce qui va changer, et quand ?
L’annonce de cette nouvelle réglementation représente à la fois un défi et une opportunité. D’un côté, il faudra potentiellement que les professionnels de la restauration revoient leurs pratiques. Mais les retombées positives sont nombreuses : valorisation de l’établissement, fidélisation de la clientèle… En effet, 65% des consommateurs sont prêts à payer plus cher pour un plat clairement identifié comme « fait maison ».
Les mois à venir seront cruciaux. Des concertations sont prévues pour définir les modalités du futur label. Mais l’objectif affiché est clair : permettre aux clients de la restauration d’identifier en un clin d’oeil ce qui aura été fait maison et ce qui ne le sera pas. Le gouvernement espère implémenter cette nouvelle obligation dès 2025, malheureusement trop tard pour qu’elle soit généralisée à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024.