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Compte Personnel de Formation : les salariés vont y mettre de leur poche





Le 21 Février 2024, par La rédaction

Afin de rationaliser les dépenses publiques et encourager une gestion plus efficace de la formation professionnelle, le gouvernement a pris une série de mesures affectant le Compte Personnel de Formation (CPF), notamment une participation financière des salariés.


Une nouvelle contribution pour se former

À partir de cette année, les salariés souhaitant bénéficier du Compte Personnel de Formation (CPF) devront contribuer financièrement à leurs formations. Cette initiative, annoncée par Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, s'inscrit dans une volonté de générer des économies substantielles pour l'État, tout en responsabilisant les bénéficiaires dans le choix de leurs parcours de formation. Concrètement, cette participation forfaitaire, dont le montant précis reste à définir, ne devrait pas être inférieure à 10 % du coût total de la formation envisagée.

Cette mesure, jugée « juste » et « nécessaire » par le ministre, vise à contribuer à l'effort collectif d'économie, dans un contexte où les finances publiques sont particulièrement sollicitées. Le gouvernement espère ainsi réaliser 200 millions d'euros d'économies sur ce dispositif en 2024, s'inscrivant dans un objectif plus large de réduction du déficit public.

Les finances publiques sous pression

L'adoption de cette contribution salariale fait écho aux préoccupations soulevées par la Cour des comptes, qui pointe du doigt une augmentation significative des coûts associés au CPF, ainsi qu'une certaine inefficacité dans l'attribution et l'utilisation des fonds. En effet, une hausse de 16 % des coûts des formations a été observée en deux ans, et des doutes subsistent quant à la pertinence de certains parcours de formation, un cinquième d'entre eux n'ayant pas de visée professionnelle directe.

Cette réforme intervient donc dans un double objectif : mieux cibler les dépenses vers les formations répondant aux besoins réels du marché du travail et les publics les plus éloignés de l'emploi, tout en contrôlant l'inflation des coûts associés au CPF. Un décret est attendu en avril pour officialiser ces changements, qui s'accompagnent d'autres mesures d'économies annoncées par Bercy, dans un effort global de réduction des dépenses publiques de 10 milliards d'euros en 2024.

Ces ajustements interviennent dans un climat économique tendu, marqué par une révision à la baisse des prévisions de croissance et par une pression constante sur les finances publiques. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, rappelle que ces efforts sont nécessaires pour faire face à un ralentissement économique global, tout en préservant les budgets essentiels tels que ceux de la sécurité sociale et des collectivités locales.




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