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Les constructeurs automobiles empêtrés dans les tensions en mer Rouge





Le 15 Janvier 2024, par François Lapierre

La montée des tensions en mer Rouge, un point de passage stratégique pour le commerce international, provoque une crise logistique majeure. Cette situation affecte plusieurs constructeurs automobiles, dont Tesla et Volvo, et soulève des questions sur la réorganisation des flux logistiques dans l'industrie.


Une logistique en panne

L'industrie automobile fait face à une crise logistique majeure en raison des tensions en mer Rouge. Ces troubles ont entraîné l'allongement des délais de livraison des pièces détachées et des matières premières, cruciales pour la production automobile. Tesla et Volvo ont déjà ressenti les répercussions. Tesla a annoncé l'arrêt temporaire de son usine de Berlin, citant un « allongement considérable des temps de transport ». Volvo, de son côté, a prévu une interruption de production de trois jours dans son usine belge de Gand. Cette situation s'explique par la nécessité pour les navires de contourner la zone de tension, en passant par le Cap de Bonne-Espérance, rallongeant le voyage de 10 à 20 jours.

La mer Rouge, un corridor maritime crucial, relie le golfe d'Aden à la Méditerranée via le canal de Suez et joue un rôle vital dans le commerce mondial, notamment en ce qui concerne le transport des matières premières et des produits manufacturés. Récemment, des attaques ciblées par des drones, attribuées à des groupes rebelles, contre des navires commerciaux dans le détroit de Bab el-Mandeb ont exacerbé l'instabilité dans la région.

Les tensions en mer Rouge coûtent cher

Les conséquences économiques de cette crise sont significatives. Les retards de livraison entraînent non seulement une augmentation des coûts de transport, mais aussi des pertes potentielles pour les constructeurs en raison de l'extension des délais de livraison des véhicules. Par exemple, les tarifs des conteneurs ont doublé, passant de 3.000 à 6.000 dollars. Cette hausse de coût a un impact direct sur le prix final des produits, comme le montre l'exemple d'une hausse de 400 euros pour une voiture coûtant 40.000 euros.

En réponse à cette crise, les constructeurs automobiles cherchent à réorganiser leurs flux logistiques. Bien que la situation ne soit pas encore critique pour certains, comme les constructeurs chinois BYD et MG ou le français Renault, l'industrie dans son ensemble suit attentivement l'évolution de la situation. Renault, par exemple, rappelle la gestion de la pénurie de semi-conducteurs, où la production a continué sans certains composants. Cependant, une pénurie de matières premières est plus complexe à gérer, car elle affecte l'ensemble de la chaîne de production.



Tags : automobile

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