Journal de l'économie

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Les inégalités sont bien réduites grâce à la redistribution





Le 20 Septembre 2023, par Aurélien Delacroix

Selon une récente étude de l'Insee publiée mardi, la redistribution réduit nettement les inégalités de revenus en France. À l'aide d'une définition élargie de la redistribution, qui inclut les taxes, les cotisations et les services en nature tels que la santé et l'éducation, l'étude révèle que près de 60% des Français en bénéficient plus qu'ils n'y contribuent.


Les mécanismes efficaces de la redistribution

L'Insee a adopté une approche globale pour mesurer l'impact de la redistribution, incluant non seulement les minima sociaux et les allocations, mais également les impôts progressifs et les services « en nature ». Selon cette étude, 57% de la population française serait des « bénéficiaires nets » de la redistribution. Ce pourcentage grimpe à plus de 95% pour les 15% des Français les plus modestes. En revanche, seulement 13% des 5% les plus aisés bénéficient nettement de ces mécanismes.

Avant toute forme de redistribution, les 10% des ménages les plus aisés en France touchaient près de 130.000 euros de revenus par an en 2019, soit environ 18 fois plus que les 6.980 euros perçus par les 13% des ménages les plus pauvres. Après redistribution, cette différence chute considérablement : les plus aisés ne gagnent plus que le triple (78.480 euros) du montant perçu par les plus pauvres (25.330 euros).

Atténuation des inégalités

L'étude note également que les personnes de plus de 60 ans font partie des grands bénéficiaires de la redistribution. Cette tendance s'explique principalement par le fait qu'elles reçoivent des pensions de retraite et bénéficient de davantage de prestations de santé que la population plus jeune.

Par ailleurs, la redistribution permet également de réduire les écarts de revenus entre les couples et les femmes vivant seules, qu'elles aient des enfants ou non. En termes de professions, le revenu avant transferts des cadres, travailleurs indépendants et chefs d'entreprise est en moyenne 2,7 fois plus élevé que celui des ouvriers. Après transferts, ce ratio tombe à 1,7.




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