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Assurance de crédit immobilier : 3 emprunteurs sur 10 osent faire des infidélités à leur banque





Le 27 Août 2015, par Léa Pfeiffer

Loi Lagarde et loi Hamon sont censées aider les emprunteurs à négocier l'assurance liée à leur crédit immobilier. Mais ces lois sont loin d'avoir les effets escomptés, et les banques ne se laissent pas faire.


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Deux lois, zéro effet

Deux lois avaient pour but de faire faire des économies aux emprunteurs en leur permettant d'assurer leur crédit immobilier hors de leur banque. Il y a tout d'abord la loi Lagarde, permettant de dissocier l'assurance emprunteur du crédit. Ensuite, la loi Hamon, permettant de changer d'assurance pendant un an à compter de la signature de l'offre.

Les chiffres récemment publiés par le courtier en financement et assurance Le Partenaire démontrent que, entre avant et après la loi Hamon, rien n'a changé. A peine 3 emprunteurs sur 10 font appel à un assureur autre que celui de l'établissement prêteur. Il faut dire que les banques ne les y encouragent absolument pas, bien au contraire.

Un dossier plus risqué et lent s'il est assuré ailleurs

C'est la menace que font peser les banques sur les emprunteurs : certaines font comprendre que si leur client vient à leur être infidèle, cela pourrait considérablement allonger le temps de prise en charge du dossier de l'emprunteur ''ou qu'il sera compliqué de garantir le taux", explique Fabienne Laborde, directrice commerciale du Partenaire. 

Le reste du temps, les banques comptent sur la fatigue administrative pour mettre en avant leur propre assurance. "Face à des clients réticents, constate Sandrine Allonier, elles rappellent à ces derniers qu'une fois l'offre de prêt signée chez elles, ils ont désormais la possibilité de changer d'assurance. Mais l'emprunteur, après avoir déjà fait beaucoup de démarches administratives au moment de son acquisition, n'a pas envie de se replonger à nouveau là-dedans".

On note tout de même quelques petits effets positifs de la loi Hamon. Pressentant une concurrence accrue de la part des assureurs, certaines banques ont revu leur offre. "Elles ont baissé le prix de leur propre assurance, en proposant notamment une assurance différenciée pour les moins de 30 ans", remarque Sandrine Allonier, responsable des relations banques chez Vousfinancer.com. C'est toujours un peu plus cher que la délégation : "un taux de 0,19% par exemple contre 0,10% précise la spécialiste. Mais comparé au 0,30% d'une assurance classique, c'est déjà mieux." 





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