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Le chômage partiel touche 2,2 millions de salariés





Le 29 Mars 2020, par Aurélien Delacroix

Les entreprises ont massivement recours au dispositif de chômage partiel mis en place par le gouvernement au début du confinement : 220.000 d'entre elles y ont eu recours jusqu'à présent, a annoncé Muriel Pénicaud.


220.000 entreprises ont recours au chômage partiel

Le chômage partiel a un objectif : éviter les licenciements, a martelé la ministre du Travail durant l'émission Grand Jury RTL. Ce dispositif doit « éviter la casse sociale et aussi permettre aux entreprises, demain, de repartir avec leurs compétences ». Le message est manifestement passé : 220.000 entreprises y ont fait appel vendredi 27 mars, ce qui représente 2,2 millions de salariés. Parmi les principaux secteurs d'activité touchés, Muriel Pénicaud relève l'industrie, l'hébergement et restauration, la construction et le commerce non alimentaire, ainsi que les garages « très touchés en ce moment ». Les mesures de confinement réduisent fortement l'usage de l'automobile.

Conséquence de la crise sanitaire et économique, les embauches ont chuté de manière spectaculaire : -70%. En revanche, l'activité est soutenue dans l'agriculture ainsi que dans la fabrication de masques. Muriel Pénicaud se félicite toutefois que le chômage partiel remplisse sa mission : le nombre d'inscriptions au chômage augmente très peu pour l'instant. Durant la troisième semaine de mars par rapport à l'an dernier, ce sont 20.000 inscriptions supplémentaires qui ont été enregistrées.

Peu de nouvelles inscriptions au chômage

« Je redis aux entreprises : ne licenciez pas, utilisez le chômage partiel. Vous garderez vos compétences et vous ne mettrez pas vos salariés au chômage », a martelé la ministre qui a ajouté que « même pour un seul salarié, le chômage partiel marche ». Muriel Pénicaud précise que les demandes d'entreprises n'ayant pas eu de réponse en 48 heures sont « réputées acquises » et que les contrôles ne seront effectuées qu'après la crise sanitaire.

Le gouvernement a également assoupli le code du travail dans plusieurs domaines : les congés payés qui peuvent être imposés, le travail dominical facilité, et la possibilité de travailler jusqu'à 60 heures par semaine dans certains secteurs. Ce qui a provoqué la colère de plusieurs syndicats. La ministre indique que ces 60 heures doivent être utilisées « avec parcimonie » : il ne s'agit pas, dans « grande majeure partie des cas » de travailler plus. Mais « Quand on fabrique des respirateurs, c'est un peu technique. On ne peut pas faire appel à des intérimaires ».




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