Le logo nutritionnel Nutriscore est désormais utilisable par l’ensemble des industriels




Le 31 Octobre 2017, par Anton Kunin

Un arrêté signé entre trois ministères (Santé, Agriculture et Économie) ouvre la voie à l’adoption du logo nutritionnel Nutriscore par tout producteur de denrées alimentaires qui le souhaite.


Six industriels se sont déjà engagés à adopter Nutriscore

Après six mois d’expérimentation, le logo Nutriscore, qui attribue à chaque aliment une note de A (impact très positif sur la santé) à E (impact très négatif sur la santé), vient d’être officialisé en France, mais les industriels seront libres de l’utiliser ou non. Un décret engage par ailleurs les ministres chargés de la santé, de la consommation et de l’agroalimentaire à réaliser une évaluation du dispositif dans un délai de trois ans maximum.

À ce jour, six marques (Fleury Michon, Danone, Mc Cain, ainsi que les enseignes Auchan, Leclerc et Intermarché pour leurs produits en marque distributeur) se sont engagées à l’adopter. Tout industriel souhaitant utiliser ce logo sur ses produits doit faire connaître sa volonté auprès l’agence Santé Publique France au moyen d’un formulaire en ligne. L’agence doit alors lui envoyer les consignes sur l’utilisation de Nutriscore.

Logo Nutriscore : les lobbys ont réussi à retarder au maximum sa mise en place

Rendre plus lisibles les informations nutritionnelles sur les emballages de produits alimentaires est un projet que le gouvernement français porte depuis novembre 2013, mais il a donc fallu attendre quatre ans pour qu’un nouveau système voie le jour, et ce, à un titre facultatif. Comme l’ont révélé les journalistes de l’émission Cash Investigation diffusée sur France 2 en septembre 2016, les lobbys du secteur agroalimentaire ont déployé des efforts considérables en essayant d’empêcher que le logo Nutriscore soit adopté par les pouvoirs publics ou, du moins, empêcher qu’il soit obligatoire.

Dès l’annonce en mars 2017 de l’adoption de Nutriscore parmi d’autres projets de logos nutritionnels, l’ONG Foodwatch a affirmé qu’un logo nutritionnel ne saurait prendre tout son sens que s’il devenait obligatoire pour tous les industriels.