Geler la revalorisation des pensions de retraite complémentaire du secteur privé
Des dizaines de milliards d’euros ont été consacrés à la protection et à la relance de l’économie française face à l'épidémie de Covid-19, quitte à ne plus tenir compte de l’orthodoxie comptable en matière de maîtrise des déficits publics. Les pensions de retraite complémentaire des salariés du privé seraient-elles les premières à en payer les conséquences, et ce malgré les promesses faites l'an passé ?
En effet, l’Agirc-Arrco devrait proposer dans les jours à venir au conseil d’administration du régime de retraite de geler la revalorisation de la valeur de service du point, servant à calculer les pensions. Argument majeur en faveur de ce gel : son caractère quasi indolore, la hausse sur l’inflation n’étant que de 0,1%, tandis que les salaires sont à la baisse, notamment du fait du recours massif au chômage partiel.
En effet, l’Agirc-Arrco devrait proposer dans les jours à venir au conseil d’administration du régime de retraite de geler la revalorisation de la valeur de service du point, servant à calculer les pensions. Argument majeur en faveur de ce gel : son caractère quasi indolore, la hausse sur l’inflation n’étant que de 0,1%, tandis que les salaires sont à la baisse, notamment du fait du recours massif au chômage partiel.
Un salaire de référence en baisse de 7 à 8%
Cette année, le salaire de référence devrait baisser de 7 à 8%, du fait de ces mesures massives de soutien à l’économie. Pour autant, ce choix va à l’encontre des décisions prises jusque-là, et est lourd en symbole. L’accord signé en mai 2019 entre les partenaires sociaux stipulait que les retraites complémentaires seraient indexées sur l’inflation pendant quatre ans, de 2020 à 2023, afin de préserver le pouvoir d’achat des retraités.
Ces retraites complémentaires représentent pas moins de 60% des pensions des cadres. L’Agirc-Arrco souhaiterait attendre que la France soit, si possible, sortie de l’actuelle crise sanitaire, en 2021, avant de fixer l’évolution future de la valeur d’achat du point permettant aux actifs de calculer leurs futurs droits à la retraite.
Ces retraites complémentaires représentent pas moins de 60% des pensions des cadres. L’Agirc-Arrco souhaiterait attendre que la France soit, si possible, sortie de l’actuelle crise sanitaire, en 2021, avant de fixer l’évolution future de la valeur d’achat du point permettant aux actifs de calculer leurs futurs droits à la retraite.