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La Russie va produire des Citroën sans l'aide de Stellantis





Le 19 Février 2024, par François Lapierre

Le constructeur Stellantis, ayant suspendu sa production en Russie en avril 2022, se trouve indirectement lié à la fabrication de nouveaux modèles de Citroën en Russie, malgré les sanctions occidentales suite à l'invasion de l'Ukraine.


Des véhicules Citroën malgré le retrait de Stellantis

En 2022, Stellantis a officiellement cessé ses activités en Russie, une décision prise dans le sillage des tensions géopolitiques exacerbées par l'invasion de l'Ukraine. Toutefois, cette suspension n'a pas signifié la fin de la présence des modèles du constructeur auto sur le marché russe. 

En effet, selon les informations obtenues par Reuters, des opérateurs russes se sont associés à Dongfeng Motor, un géant de l'industrie automobile chinoise, pour assembler de nouvelles versions du Citroën C5 Aircross. Ces kits de voitures, fabriqués en Chine, ont été importés en Russie, précisément à l'usine de Kaluga, toujours majoritairement détenue par Stellantis. Cette collaboration soulève des questions quant à la capacité des entreprises occidentales à maintenir le contrôle sur leurs actifs et marques en Russie.

Rapprochement entre la Russie et la Chine

L'industrie automobile russe, jadis florissante grâce aux investissements étrangers, notamment européens, a dû naviguer dans un environnement rendu difficile par les sanctions internationales. Stellantis, évoquant des difficultés logistiques et ces sanctions, a dû réévaluer sa présence en Russie, illustrant le dilemme auquel sont confrontées de nombreuses entreprises occidentales. 

La décision de Stellantis de suspendre sa production souligne les complications engendrées par le contexte politique et économique actuel. Le cas de l'usine de Kaluga, avec ses capacités de production importantes et sa participation étrangère, devient un symbole des répercussions de l'invasion de l'Ukraine sur le secteur. Le géant automobile, face à cette situation, a admis avoir perdu le contrôle de ses entités en Russie, marquant une perte significative tant financièrement qu'en termes de gestion de marque

La situation actuelle témoigne d'une évolution significative dans les relations économiques internationales, marquée par une dépendance croissante de Moscou à l'égard de Pékin. Les importations parallèles, un mécanisme permettant l'introduction de produits sans l'accord du propriétaire de la marque, jouent un rôle clé dans la continuation de l'accessibilité des véhicules étrangers en Russie. 




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