Une prévision d'excédents historiques
Grâce à l'embellie de l'emploi et à une baisse du chômage indemnisé, l'Unédic s'attend à dégager des excédents inédits de 4,4 milliards d'euros en 2023, puis de 5,4 et 8,7 milliards dans les deux années suivantes. Le gouvernement, basant ses hypothèses sur une meilleure croissance du PIB, anticipe des surplus encore plus importants. Il maintient son objectif de plein emploi d'ici la fin du quinquennat, prévoyant un taux de chômage d'environ 5% de la population active en 2027, contre 7,1% actuellement, ce qui représente la création d'un million d'emplois supplémentaires.
La question de l'utilisation de ces excédents suscite des divergences entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Ces derniers plaident pour que ces fonds servent intégralement à rembourser la dette du régime, qui s'élève à 60,7 milliards d'euros fin 2022. Le gouvernement est d'accord sur le principe de l'utilisation d'une partie des excédents pour le désendettement, mais souhaite que la majorité soit utilisée pour le financement de sa politique de plein emploi.
La question de l'utilisation de ces excédents suscite des divergences entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Ces derniers plaident pour que ces fonds servent intégralement à rembourser la dette du régime, qui s'élève à 60,7 milliards d'euros fin 2022. Le gouvernement est d'accord sur le principe de l'utilisation d'une partie des excédents pour le désendettement, mais souhaite que la majorité soit utilisée pour le financement de sa politique de plein emploi.
Des contributions accrues à Pôle emploi et un endettement réduit
Les prévisions chiffrées suggèrent que l'exécutif a déjà réfléchi à cette répartition. Pour permettre cet « investissement » dans la formation professionnelle, principalement l'apprentissage, les recettes de l'Unédic seront ainsi réduites de 2 milliards dès 2023, puis de montants croissants dans les années suivantes. En outre, l'Unédic est appelée à augmenter sa contribution à Pôle emploi, futur France Travail, qui est le principal opérateur du réseau du même nom.
Au total, le gouvernement souhaite que les partenaires sociaux consacrent entre 11,5 et 12,9 milliards d'euros des recettes de l'Unédic au plein emploi. Si ces mesures sont mises en œuvre, la dette de l'Unédic pourrait être réduite de moitié d'ici à 2026, pour atteindre environ 30 milliards d'euros. Ce plan a déjà fait l'objet de critiques, la CGT dénonçant un « hold-up » et envisageant des discussions avec les autres syndicats pour une décision concertée.
Au total, le gouvernement souhaite que les partenaires sociaux consacrent entre 11,5 et 12,9 milliards d'euros des recettes de l'Unédic au plein emploi. Si ces mesures sont mises en œuvre, la dette de l'Unédic pourrait être réduite de moitié d'ici à 2026, pour atteindre environ 30 milliards d'euros. Ce plan a déjà fait l'objet de critiques, la CGT dénonçant un « hold-up » et envisageant des discussions avec les autres syndicats pour une décision concertée.