Les fermetures d'usines en hausse au premier semestre 2024
L’industrie française continue de souffrir, comme le montrent les derniers chiffres du baromètre Trendeo publiés pour le premier semestre 2024. Bien que le nombre d’ouvertures de sites industriels reste supérieur à celui des fermetures, l’écart s’amenuise. En effet, le cabinet spécialisé a recensé 61 annonces de fermetures d’usines ou d’ateliers de plus de 10 salariés, souvent dans le cadre de liquidations judiciaires, soit une augmentation de 9 % par rapport à la même période en 2023.
En parallèle, 79 ouvertures de nouveaux sites industriels ont été annoncées, mais ce chiffre représente une baisse de 4 % par rapport à l’année précédente. Le solde net reste positif, avec 18 ouvertures supplémentaires, mais ce chiffre est en recul de 30 % par rapport au premier semestre 2023. Yves Cousquer, fondateur de Trendeo, souligne que cette tendance s’est aggravée durant l’été, période marquée par l’annonce de 10 fermetures pour seulement 5 nouvelles ouvertures.
Ces fermetures touchent en majorité des petites et moyennes entreprises (PME), souvent créées au début du mouvement de réindustrialisation, entre 2015 et 2017. Parmi les exemples récents, on retrouve les chaussures sur mesure Chamberlain en Dordogne ou encore l’entreprise textile Kraft Company dans la Loire. Selon la Cour des Comptes, la détection et le soutien des PME en difficulté, pourtant essentielles au tissu industriel français, demeurent insuffisants, ce qui a conduit à un nombre élevé de défaillances d’entreprises en 2024.
En plus des fermetures d’usines, plusieurs grands groupes industriels ont continué à délocaliser leurs activités hors de France. En mars, IBM a annoncé la suppression de 260 postes dans le cadre de la réorganisation de ses centres de services offshore. La même année, Stellantis a décidé de déplacer deux de ses trois lignes de production de boîtes de vitesse de son site de Metz vers l’Inde et l’Italie. Bosch a également délocalisé la production de directions assistées électriques de son usine de Marignier en Haute-Savoie vers l’Europe de l’Est.
En parallèle, 79 ouvertures de nouveaux sites industriels ont été annoncées, mais ce chiffre représente une baisse de 4 % par rapport à l’année précédente. Le solde net reste positif, avec 18 ouvertures supplémentaires, mais ce chiffre est en recul de 30 % par rapport au premier semestre 2023. Yves Cousquer, fondateur de Trendeo, souligne que cette tendance s’est aggravée durant l’été, période marquée par l’annonce de 10 fermetures pour seulement 5 nouvelles ouvertures.
Ces fermetures touchent en majorité des petites et moyennes entreprises (PME), souvent créées au début du mouvement de réindustrialisation, entre 2015 et 2017. Parmi les exemples récents, on retrouve les chaussures sur mesure Chamberlain en Dordogne ou encore l’entreprise textile Kraft Company dans la Loire. Selon la Cour des Comptes, la détection et le soutien des PME en difficulté, pourtant essentielles au tissu industriel français, demeurent insuffisants, ce qui a conduit à un nombre élevé de défaillances d’entreprises en 2024.
En plus des fermetures d’usines, plusieurs grands groupes industriels ont continué à délocaliser leurs activités hors de France. En mars, IBM a annoncé la suppression de 260 postes dans le cadre de la réorganisation de ses centres de services offshore. La même année, Stellantis a décidé de déplacer deux de ses trois lignes de production de boîtes de vitesse de son site de Metz vers l’Inde et l’Italie. Bosch a également délocalisé la production de directions assistées électriques de son usine de Marignier en Haute-Savoie vers l’Europe de l’Est.
Un secteur énergétique et environnemental en plein essor
Ces annonces interviennent alors que le gouvernement avait fait de la réindustrialisation un axe majeur de sa politique économique, dans un contexte où l’industrie représente un enjeu crucial pour l’emploi et la souveraineté économique du pays. Cependant, les résultats sont mitigés, avec un nombre croissant de faillites dans le secteur industriel, en dépit des efforts pour redynamiser l’industrie nationale.
Malgré ce contexte difficile, certains secteurs parviennent à tirer leur épingle du jeu, notamment ceux liés à la transition énergétique et au recyclage. Ainsi, Constellium a considérablement renforcé ses capacités de recyclage d’aluminium à Neuf-Brisach en Moselle, tandis que plusieurs projets d’envergure voient le jour dans le secteur des énergies renouvelables et du traitement des matériaux.
Parmi les initiatives marquantes, Hydrovolt, une coentreprise entre le norvégien Norsk-Hydro et le suédois NorthVolt, a annoncé l’ouverture d’un site dédié au recyclage de batteries à Hordain. Dans le domaine de l’optimisation énergétique, Enerdigit s’apprête à ouvrir un atelier à Nantes pour la fabrication de boîtiers de suivi de consommation électrique. De plus, la société TechNature prévoit d’inaugurer une usine en Bretagne en 2025 pour la production de cosmétiques à base d’algues, créant ainsi entre 60 et 80 emplois.
Enfin, le groupe belge Galactic a repris en août une partie des activités de Metex pour la fabrication de microprotéines à base de champignons à Carling Saint-Avold, avec 40 emplois à la clé en 2026. Ces projets, concentrés dans le secteur de l’énergie et du recyclage, semblent offrir un espoir de relance pour une industrie française en difficulté.
Malgré ce contexte difficile, certains secteurs parviennent à tirer leur épingle du jeu, notamment ceux liés à la transition énergétique et au recyclage. Ainsi, Constellium a considérablement renforcé ses capacités de recyclage d’aluminium à Neuf-Brisach en Moselle, tandis que plusieurs projets d’envergure voient le jour dans le secteur des énergies renouvelables et du traitement des matériaux.
Parmi les initiatives marquantes, Hydrovolt, une coentreprise entre le norvégien Norsk-Hydro et le suédois NorthVolt, a annoncé l’ouverture d’un site dédié au recyclage de batteries à Hordain. Dans le domaine de l’optimisation énergétique, Enerdigit s’apprête à ouvrir un atelier à Nantes pour la fabrication de boîtiers de suivi de consommation électrique. De plus, la société TechNature prévoit d’inaugurer une usine en Bretagne en 2025 pour la production de cosmétiques à base d’algues, créant ainsi entre 60 et 80 emplois.
Enfin, le groupe belge Galactic a repris en août une partie des activités de Metex pour la fabrication de microprotéines à base de champignons à Carling Saint-Avold, avec 40 emplois à la clé en 2026. Ces projets, concentrés dans le secteur de l’énergie et du recyclage, semblent offrir un espoir de relance pour une industrie française en difficulté.