L’autre interrogation qui se pose est celle de la pertinence des réponses apportées par les gouvernements occidentaux à cette situation.
La France vient de s’engager récemment dans une voie qui, sous couvert de protection sanitaire, jette les bases d’un encadrement de la population qui n’a eu que peu d’équivalents dans l’histoire. Rappelons-nous comment on pouvait s’étonner des « passeports intérieurs » utiles au XIXe siècle et se gausser de ces pays de l’Est qui imposaient de tels documents à leurs citoyens. Comment on était, là aussi, étonné que de telles pratiques puissent encore être monnaie courante dans une Chine où l’espionnage de la vie privée de l’ensemble de sa population était assumé par le pouvoir en place comme une nécessité absolue de préservation de l’ordre social et idéologique.
Demain en France pour prendre le train, aller au restaurant ou au cinéma il faudra produire un passeport intérieur qui sous l’appellation de « pass sanitaire » vous donnera ou non accès à tout un ensemble de services, de lieux, d’événements.
Demain en France la disparition ou presque de l’argent liquide – objectif clairement affiché par Bercy – permettra là aussi de suivre à la lettre tous les comportements consuméristes de nos concitoyens.
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que demain nous aurons mis en place un système dont le basculement dans le totalitarisme ne reposera que sur la confiance que nous porterons dans la conception de la démocratie des politiques au moment de mettre un bulletin dans l’urne. Et par essence les taux d’abstention élevés favorisent les votes radicalisés en faveur de partis prônant ordre et sécurité.
La vaccination ne peut pas être obligatoire dès lors qu’elle est assimilée à un badge d’entrée dans la société. On ne doit pas barguigner avec nos libertés individuelles et considérer que la population n’est composée que d’enfants à éduquer sous peine d’être mis au piquet.
L’argument de la santé publique n’est pas suffisant et justifiant.
Si le gouvernement était à ce point soucieux de la santé de nos concitoyens, il pourrait interdire toutes les ventes de cigarettes et tabac et d’alcool sous toutes ces formes. Ce ne sont pas quelques milliers de vies qui seraient sauvées chaque année, mais des millions…
De même il bannirait de nos produits alimentaires tous les composants considérés comme cancérigènes qui s’y trouvent.
Il interdirait tous les véhicules non électriques qui sont source d’infection pulmonaire et autres troubles respiratoires.
On pourrait multiplier à l’infini les suggestions toutes fondées sur la nécessité de préserver la santé des Français.
La grippe tuait en toute indifférence entre 10 et 20 000 personnes par an je n’ai pas le souvenir que quelqu’un, toussant en hiver, se voyait interdire l’entrée dans un cinéma ou d’un restaurant et qu’on lui demandait de relever sa manche pour vérifier s’il avait été vacciné. La vaccination était proposée, disponible, gratuite, mais surtout libre.
Responsabilité et liberté individuelle devraient plus être mises en avant qu’infantilisation et contrôle.
Aujourd’hui nous sommes encore en démocratie et l’on peut se dire que tout cela n’est que transitoire et ne sera pas dévoyé, mais demain sommes-nous certains qu’il en sera toujours ainsi et que les outils mis en place aujourd’hui n’auront pas d’autres finalités ?
Alors un peu de poésie pour rêver n’est pas inutile.
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable, sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
Paul Eluard (1942)
La France vient de s’engager récemment dans une voie qui, sous couvert de protection sanitaire, jette les bases d’un encadrement de la population qui n’a eu que peu d’équivalents dans l’histoire. Rappelons-nous comment on pouvait s’étonner des « passeports intérieurs » utiles au XIXe siècle et se gausser de ces pays de l’Est qui imposaient de tels documents à leurs citoyens. Comment on était, là aussi, étonné que de telles pratiques puissent encore être monnaie courante dans une Chine où l’espionnage de la vie privée de l’ensemble de sa population était assumé par le pouvoir en place comme une nécessité absolue de préservation de l’ordre social et idéologique.
Demain en France pour prendre le train, aller au restaurant ou au cinéma il faudra produire un passeport intérieur qui sous l’appellation de « pass sanitaire » vous donnera ou non accès à tout un ensemble de services, de lieux, d’événements.
Demain en France la disparition ou presque de l’argent liquide – objectif clairement affiché par Bercy – permettra là aussi de suivre à la lettre tous les comportements consuméristes de nos concitoyens.
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que demain nous aurons mis en place un système dont le basculement dans le totalitarisme ne reposera que sur la confiance que nous porterons dans la conception de la démocratie des politiques au moment de mettre un bulletin dans l’urne. Et par essence les taux d’abstention élevés favorisent les votes radicalisés en faveur de partis prônant ordre et sécurité.
La vaccination ne peut pas être obligatoire dès lors qu’elle est assimilée à un badge d’entrée dans la société. On ne doit pas barguigner avec nos libertés individuelles et considérer que la population n’est composée que d’enfants à éduquer sous peine d’être mis au piquet.
L’argument de la santé publique n’est pas suffisant et justifiant.
Si le gouvernement était à ce point soucieux de la santé de nos concitoyens, il pourrait interdire toutes les ventes de cigarettes et tabac et d’alcool sous toutes ces formes. Ce ne sont pas quelques milliers de vies qui seraient sauvées chaque année, mais des millions…
De même il bannirait de nos produits alimentaires tous les composants considérés comme cancérigènes qui s’y trouvent.
Il interdirait tous les véhicules non électriques qui sont source d’infection pulmonaire et autres troubles respiratoires.
On pourrait multiplier à l’infini les suggestions toutes fondées sur la nécessité de préserver la santé des Français.
La grippe tuait en toute indifférence entre 10 et 20 000 personnes par an je n’ai pas le souvenir que quelqu’un, toussant en hiver, se voyait interdire l’entrée dans un cinéma ou d’un restaurant et qu’on lui demandait de relever sa manche pour vérifier s’il avait été vacciné. La vaccination était proposée, disponible, gratuite, mais surtout libre.
Responsabilité et liberté individuelle devraient plus être mises en avant qu’infantilisation et contrôle.
Aujourd’hui nous sommes encore en démocratie et l’on peut se dire que tout cela n’est que transitoire et ne sera pas dévoyé, mais demain sommes-nous certains qu’il en sera toujours ainsi et que les outils mis en place aujourd’hui n’auront pas d’autres finalités ?
Alors un peu de poésie pour rêver n’est pas inutile.
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable, sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
Paul Eluard (1942)