La proposition patronale acceptée
Depuis 2018, la grille salariale dans le secteur de l’hôtellerie-restauration n’avait pas bougé. Le gouvernement, en démontrant son soutien à l’ensemble des entreprises du domaine durant la crise sanitaire avec de nombreux dispositifs d’aides, fait pression pour une revalorisation importante des rémunérations. Non seulement pour refléter la progression de l’inflation, mais aussi pour palier le manque de main d’œuvre.
Alors que les négociations entre les organisations patronales et syndicales devaient s’achever le 17 janvier, la proposition mise sur la table par le patronat a obtenu l’accord de la CFDT. Elle est la suivante : le montant moyen de l’augmentation sur l’ensemble de la grille salariale est de 16,33%, et la rémunération minimum sera de 5% supérieure au Smic dès le premier niveau.
Pas d’opposition des syndicats
Les syndicats ont jusqu’à mi-janvier pour valider ou renégocier la proposition, mais la CFDT a décidé de donner son feu vert. La proposition patronale représente une « avancée inédite » dans le secteur, grâce à « l’effort du patronat », souligne un des principaux syndicats dans la branche. Les autres organisations ne devraient pas monter au créneau ni s’opposer.
Ni la CGT, ni FO n’ont en effet l’intention d’aller à l’encontre de cet accord qui va dans le bon sens pour les salariés. Difficile en effet de s’opposer à une revalorisation de la grille des salaires, même si du côté de la CGT on réclamait une hausse de 25%. Le négociateur du syndicat, Arnaud Chemain, a ainsi déclaré : « On ne peut pas empêcher les salariés de toucher quelques piécettes ».