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Automobile : le gouvernement envisage la fin de la prime à la conversion

Dans un contexte de réduction des dépenses publiques, le gouvernement prévoit de supprimer la prime à la conversion automobile. Ce dispositif, destiné à encourager l’achat de véhicules moins polluants en échange de la mise à la casse de voitures anciennes, est menacé par les nouvelles orientations budgétaires pour 2025.

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Suppression de la prime à la conversion automobile : coup dur pour les automobilistes

Le gouvernement a annoncé sa volonté de réduire l’enveloppe destinée au verdissement du parc automobile. La prime à la conversion, qui permettait aux automobilistes de bénéficier d’une aide allant jusqu’à 5.000 euros pour l’achat d’une nouvelle voiture en échange de la destruction d’un véhicule polluant, est en passe d’être supprimée. Ce dispositif, initialement conçu pour accélérer la transition écologique en réduisant les émissions de CO2 des voitures en circulation, risque de disparaître à la suite des arbitrages budgétaires prévus dans le cadre du projet de Budget 2025.

L’exécutif, dans un effort de réduction de la dette publique, a décidé de diminuer les aides consacrées à l’achat de véhicules moins polluants. Selon Les Échos, l’enveloppe allouée à ces aides passera de 1,5 milliard à 1 milliard d’euros l’année prochaine. Alors que les automobilistes pouvaient jusqu’ici toucher entre 1.000 et 5.000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ou moins polluant, cette mesure risque de disparaître, provoquant potentiellement la colère de nombreux conducteurs.

La baisse de la demande pour la prime à la conversion semble avoir influencé cette décision. Selon les chiffres du gouvernement, entre janvier et septembre 2024, seulement 45.000 dossiers ont été déposés, soit une baisse significative par rapport à 2023, où près de 90.000 dossiers avaient été traités. Les sommes versées par l’État sont également en diminution, passant de 233 millions d’euros en 2023 à seulement 150 millions d’euros cette année.

Les contraintes du budget 2025

Face à cette tendance, l’exécutif a tranché. Seules deux aides devraient être maintenues pour encourager l’acquisition de véhicules électriques : le bonus écologique, qui lui aussi sera réduit (passant de 4.000 à 3.000 euros), et le leasing social, un dispositif permettant de louer une voiture électrique à moindre coût. Toutefois, ce dernier coûte cher à l’État, avec un budget de 650 millions d’euros en 2024, pour 25.000 dossiers prévus initialement.

Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large de rationalisation des dépenses publiques. Le gouvernement, cherchant à réduire la dette, doit faire des choix budgétaires, et l’écologie n’y échappe pas. « Plusieurs sources confirment la non-reconduction de la prime à la conversion », précise Les Échos, malgré les nombreux arbitrages encore en cours. Cette suppression fait partie d’un plan plus vaste visant à réduire l’impact budgétaire de l’aide à la transition écologique.

Le maintien du leasing social et du bonus écologique apparaît ainsi comme un compromis, même si ces dispositifs seront eux aussi touchés par des ajustements. Pour les automobilistes, cette réduction des aides signifiera des coûts plus élevés pour se tourner vers des véhicules électriques ou hybrides, alors même que l’Europe encourage une transition rapide vers des moyens de transport plus propres.

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