Une chute spectaculaire qui se poursuit d’année en année : en 2016, il y avait 47 stations-service de plus que l’an dernier. Cette baisse continue a plusieurs explications. D’une part, il existe évidemment un problème de rentabilité : pour qu’une station-service ne ferme pas, il faut que l’activité rapporte de l’argent. Or, il est de plus en plus difficile pour une station-service de continuer à vendre de l’essence dans les zones rurales. Les automobilistes vont se ravitailler plus volontiers dans les grandes surfaces, qui écoulent plus de 60% des volumes de carburant consommé en France.
Les stations-service font également l’objet d’une réglementation de plus en plus importante, ce qui a réduit leur nombre en ville. Dans deux ans, les stations ne pourront plus se situer à moins de 13 mètres d’un immeuble d’habitation, ce qui va encore limiter les emplacements disponibles. Du côté du gouvernement et du ministère de la Transition écologique, on estime que le maillage est suffisant pour assurer l’approvisionnement des citoyens.
Mais les stations-service doivent se réinventer. Et elles n’ont attendu personne pour diversifier leurs activités : on y trouve ainsi, outre de l’essence bien sûr, des services comme la distribution de la presse, un café, de la petite épicerie, le dépôt de colis, le lavage de voitures évidemment. Des garages peuvent aussi être présents juste à côté afin d’offrir aux automobilistes le panel de services le plus large possible.