Un indicateur Ecobalyse multifacette
Il est de notoriété publique que la production et la consommation de vêtements ont un coût pour l’environnement. Cependant, face à une industrie marquée par le greenwashing et des informations souvent opaques, il devient ardu pour les consommateurs désireux d’opter pour des choix plus éthiques de s’y retrouver. Dans ce contexte, l’initiative gouvernementale d’introduire Ecobalyse apparaît comme une réponse à la nécessité d’offrir une transparence accrue et de faciliter une consommation responsable.
Ecobalyse évalue l’impact environnemental des vêtements à travers une série de critères rigoureux, incluant la provenance, le processus de fabrication, le type de matière, le prix, ainsi que la traçabilité et la durabilité estimée du produit. La note résultante, pouvant théoriquement s’étendre de 0 à l’infini, reflète l’empreinte écologique du vêtement. Par exemple, un t-shirt en coton bio, produit localement mais ayant parcouru une longue distance, pourrait se voir attribuer une note significative, reflétant son impact en termes de consommation d’eau et d’émissions de CO2.
Pour des vêtements plus durables
Cet indice permet une comparaison directe entre les produits, mettant en perspective leur coût environnemental respectif. Ainsi, un vêtement traditionnellement produit à l’étranger et un article de mode rapide synthétique pourront être évalués sur une base commune, intégrant des aspects tels que l’écotoxicité et la libération de microfibres.
Pour garantir la fiabilité de cet indicateur, la Direction de la Répression des Fraudes (DGCCRF) veillera à l’application rigoureuse de ces nouvelles mesures. Un simulateur est également mis à disposition des entreprises, leur permettant de pré-calculer l’impact de leurs produits et de s’ajuster en conséquence.
L’approche choisie pour l’Ecobalyse, privilégiant une évaluation détaillée plutôt qu’une note simplifiée, permet de tenir compte de la diversité des articles de mode et de leurs impacts spécifiques. Cette nuance était essentielle pour éviter une homogénéisation qui n’aurait pas rendu justice à la complexité du secteur.