Une année de redressement pour EDF
En 2023, EDF a clairement inversé la tendance de l’année précédente, terminant sur un bénéfice d’exploitation de 13,2 milliards d’euros, contre une période difficile en 2022. Cette amélioration est principalement attribuée à la reprise de la production nucléaire, qui avait été gravement affectée par des problèmes industriels, notamment des arrêts de réacteurs en raison de la corrosion sous contrainte. nnDe plus, l’entreprise a bénéficié de prix de marché très élevés et de la fin progressive du bouclier tarifaire, une mesure mise en place par l’État pour protéger les consommateurs des fluctuations de prix.
EDF a enregistré un chiffre d’affaires de 139,2 milliards d’euros, avec un Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) avoisinant les 40 milliards d’euros, marquant une nette amélioration par rapport à l’an dernier. Le bénéfice net s’est également élevé à 10 milliards d’euros, permettant ainsi à l’entreprise de réduire significativement sa dette nette. Ces résultats sont d’autant plus remarquables qu’ils interviennent après une année marquée par une perte considérable.
Production nucléaire en hausse, mais des défis à venir
La production nucléaire a joué un rôle clé dans cette reprise, avec une augmentation significative de 41,4 TWh, portant la production totale à 320,4 TWh. Cette amélioration est le résultat des efforts déployés pour réparer les réacteurs les plus affectés par la corrosion sous contrainte, avec 15 des 16 réacteurs concernés réparés à la fin de 2023. L’entreprise s’attend à une production nucléaire encore plus élevée en France, contribuant ainsi à une baisse des achats dans un contexte de prix de marché moins élevés.
Cependant, EDF anticipe déjà une baisse de l’Ebitda en 2024, attribuable à une diminution des prix de marché. Malgré cela, l’entreprise prévoit une augmentation de sa production nucléaire, ce qui devrait compenser en partie les effets de cette baisse de prix. Par ailleurs, la mise en service prochaine de l’EPR de Flamanville, prévue pour mars 2024, représente un autre jalon important pour l’entreprise dans son effort de consolidation de la production d’énergie nucléaire en France.