Une opération à 9,7 milliards d’euros pour EDF
Sans surprise, afin d’éviter un possible blocage d’une loi de nationalisation de l’énergéticien au Parlement, l’exécutif a opté pour une simple offre publique d’achat (OPA) pour acquérir le capital de l’entreprise qu’il ne détient pas. L’État français est en effet actionnaire largement majoritaire d’EDF, détenant 84,1% de l’entreprise.
Pour acheter le capital restant, soit « les 15,9% du capital d’EDF ainsi que 60% des obligations à option de conversion et/ou d’échange en actions nouvelles ou existantes (Oceane) », précise le communiqué de presse, ce sera donc une offre qui sera déposée auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Aucune date précise n’est annoncée, l’opération étant lancée « sous réserve de la promulgation d’une loi de finances rectificative pour 2022 […] portant les crédits budgétaires nécessaires à l’Offre », souligne le ministère de l’Économie.
Un rachat avec un bonus pour convaincre les actionnaires à vendre
Afin de lancer une opération réussie, l’exécutif a décidé de trancher pour un achat avec une prime, ce qui fait grimper le montant de l’opération. L’offre est de « 12 euros par action EDF, coupon attaché ». Cela représente un bonus de « 53%, 46% et 34% sur le cours de Bourse de clôture du 5 juillet 2022 ». Les actions Oceane sont rachetées, elles, 15,64 euros l’unité.
L’opération a néanmoins un coût que l’exécutif devra négocier avec les oppositions, certaines d’entre elles étant contre l’opération. L’OPA devrait en effet représenter une dépense de 9,7 milliards d’euros si elle est conclue dans les conditions annoncées.