Nouvelle hausse probable des taux en zone euro
La Banque centrale européenne prépare les esprits à une nouvelle hausse de son taux directeur, alors que l’inflation dans la zone euro ne montre aucun signe de ralentissement. Joachim Nagel, le président de la Bundesbank, plaide en ce sens et juge « nécessaire » un nouveau relèvement. La BCE avait augmenté les taux à la fin du mois d’octobre. Mais Emmanuel Macron s’inscrit en faux face à cette stratégie.
Le président français se dit en effet inquiet de voir « beaucoup d’experts et certains acteurs de la politique monétaire européenne nous expliquer qu’il faudrait briser la demande européenne pour mieux contenir l’inflation ». Or, selon lui, l’économie européenne n’est pas « en surchauffe », contrairement aux États-Unis.
Une inflation qui vient de l’extérieur
L’inflation que subit la zone euro depuis des mois est « importée de l’extérieur, elle n’est pas liée à une demande trop forte », rappelle-t-il dans une interview aux Echos. Malheureusement, peu importe que l’inflation soit importée ou pas, l’outil principal de la politique monétaire des banques centrales pour juguler l’inflation est d’augmenter les taux.
Or, en rehaussant les taux directeurs, ces banques ralentissent l’activité en rendant l’accès au crédit plus difficile, ce qui entraîne une cascade de conséquences économiques. En parallèle, les États engloutissent des milliards pour soutenir le pouvoir d’achat, de l’argent qui alimente l’inflation, créant de fait un cercle vicieux.