Longue échéance
L’Union européenne envisage de se passer du gaz russe, suite à l’agression du pays en Ukraine. Mais cette décision est lourde de conséquences, car le vieux continent a d’énormes besoins habituellement couverts par les importations en provenance de Russie. Pour préparer le terrain, les pays de l’Union font le plein de leurs cuves pour assurer la demande durant l’hiver 2022/2023. Mais l’horizon ne s’arrête pas là.
La France pourrait être en mesure de se passer du gaz russe, a assuré Jean-Pierre Clamadieu, le président de l’entreprise. Au micro de France Inter, il confirme que l’Hexagone est « probablement capable de réduire de manière très importante ». sa dépendance au gaz russe. Il s’est avancé sur un calendrier qui douche cependant l’espoir d’une fin rapide de la dépendance du pays au gaz russe, puisqu’il l’estime à « trois ou quatre ans ».
Une interruption nette très difficile
Difficile dans ces conditions d’imaginer un arrêt net des importations. « Si nous devions faire face à une interruption brutale, c’est un scénario qui est beaucoup plus difficile, et nécessitera des ajustements qui seront probablement eux aussi brutaux », explique-t-il. Car le gaz nécessite des investissements lourds, comme des gazoducs, des installations de liquéfaction et regazéification pour le gaz naturel liquéfié (GNL).
Pour le moment, les importations de gaz, y compris russe, se poursuivent « à des niveaux très élevés de livraison ». Ce qui n’empêche pas les énergéticiens européens de se préparer à ce qui ressemble de plus en plus à l’inévitable : la fin des importations russes. En attendant, il faut se préparer et c’est ce que l’Europe est en train d’accomplir à l’heure actuelle.