Hausse ou baisse, bonne ou mauvaise surprise, les changements qui entrent en vigueur le 1er février 2025 toucheront aussi bien l’énergie que les infrastructures et l’épargne. Si certains ménages verront leurs factures allégées, d’autres devront composer avec des hausses inévitables.
Énergie : entre baisses et hausses, un réajustement en demi-teinte
Le tarif réglementé de l’électricité connaît enfin un recul après plusieurs années d’augmentation. La facture de millions de foyers français sera allégée grâce à une baisse moyenne de 15 %, décidée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Concrètement, une famille de quatre personnes pourrait économiser jusqu’à 651 euros par an, tandis que les abonnés aux options heures pleines/heures creuses verront leurs tarifs réduits de 8 à 18 %.
Le gaz, en revanche, connaît une hausse plus modérée. Pour ceux utilisant le gaz pour la cuisson et l’eau chaude, le prix du kilowattheure (kWh) passe à 0,14775 euro TTC, en légère augmentation par rapport à janvier. Pour le chauffage, le prix moyen grimpe à 0,11877 euro TTC/kWh.
Transport et tabac : des hausses inévitables
Les péages autoroutiers, comme chaque année, verront leurs tarifs grimper. Cette fois, la hausse moyenne est fixée à 0,9 %, ce qui en fait la plus faible augmentation depuis 2021. Néanmoins, les écarts entre les concessionnaires persistent : SAPN applique une augmentation de 1,14 %, APRR de 1,08 %, Sanef de 0,85 % et Vinci Autoroutes de 0,77 %.
Le prix des cigarettes poursuit son ascension, avec une augmentation sur plusieurs références dès février. Certains paquets de 20 unités, comme les Gauloises Blondes et News Classic, prennent 20 centimes supplémentaires, tandis que les Dunhill Bleu augmentent de 30 centimes. Le tabac à rouler subit également une revalorisation. L’objectif reste inchangé : atteindre progressivement 13 euros par paquet d’ici 2027.
Épargne et finances : des rendements en recul pour les livrets défiscalisés
Les taux des livrets d’épargne réglementée s’adaptent au ralentissement de l’inflation.
- Le livret A passe de 3 % à 2,4 %
- Le livret de développement durable et solidaire (LDDS) suit le même ajustement
- Le livret d’épargne populaire (LEP) destiné aux ménages modestes baisse de 4 % à 3,5 %
Ces décisions émanent de la Banque de France, qui revoit les taux deux fois par an. Malgré cette baisse, le LEP conserve un rendement plus attractif que les autres livrets, même s’il aurait dû mécaniquement descendre à 2,9 % selon les formules classiques de calcul.