Hausse du déficit public
Le « quoi qu’il en coûte » qui a été la norme durant la crise sanitaire coûte cher aux finances publiques de la France. « Le Covid-19 a laissé une dette publique nettement plus élevée que les années précédentes », a ainsi constaté Fitch Ratings. L’agence de notation a rendu son verdict : l’Hexagone conserve sa note « AA », assortie d’une perspective « négative » pour la dette à long terme. Pas de changement donc depuis 2020. L’agence craignait à l’époque une détérioration des finances publiques et de l’économie en raison de la pandémie.
Dans son nouveau bilan, Fitch observe que « le rythme de croissance de l’activité économique a décliné pendant la première moitié de l’année, les dépenses de consommation ayant sensiblement baissé ». De fait, l’agence estime la croissance du pays à 2,4% cette année (proche de l’estimation de l’Insee à 2,5%), puis de 2,1% en 2023 et de 1,9% en 2024.
Reflux de l’inflation au deuxième semestre
Le déficit public devrait s’établir à 5,2% en 2022, puis baisser jusqu’à 4% en 2024. Toujours loin des objectifs de la Commission européenne (3%). En ce qui concerne l’inflation, elle pourrait tourner autour de 4,2% d’ici la fin de l’année : Fitch estime donc que la hausse des prix va décélérer puisque l’augmentation a été enregistrée à 6,1% en juillet par l’Insee. Cela reste toutefois en fonction de l’évolution des prix de l’énergie.
Il faut toutefois relativiser : cette note est la troisième meilleure sur l’échelle de Fitch (elle en compte 22), ce qui confère à la France une signature de haute qualité pour emprunter sur les marchés financiers mondiaux. En octobre dernier, Standard and Poor’s confirmait aussi sa note « AA » pour la France, avec une perspective stable.