Produits dangereux pour la santé
La plateforme Wish est en sursis. Elle devra en effet prouver qu’elle fait tout pour se mettre en conformité d’ici quelques semaines, au risque d’être tout simplement interdite en France. En attendant, la boutique est déréférencée, c’est-à-dire que les moteurs de recherche et les magasins d’applications mobiles ne peuvent plus afficher de liens vers le site web ou son app. C’est la direction de la répression des fraudes qui est à la manœuvre.
La DGCCRF a en effet identifié la présence de produits non-conformes ou tout simplement dangereux. Cela fait plusieurs années que Wish est la ligne de mire de Bercy. Dès 2018, la DGCCRF alertait déjà sur le danger que représentait certains jeux et jouets. En fin d’année dernière, la plateforme de commerce en ligne avait été accusée de tromperie sur les prix et de communication mensongère.
Recours juridique
Pour appuyer sa demande de déréférencement, la direction des fraudes a analysé 140 produits vendus sur Wish : 90% des appareils électriques ont été considérés dangereux ! De quoi pousser à l’action contre la plateforme américaine, créée par un ancien de Google en 2010 et dont le métier est de vendre des produits à très bas prix en provenance majoritairement de Chine. Un modèle économique qui lui a permis de passer sans encombres la crise sanitaire.
Wish a annoncé un recours juridique pour contester l’action « illégale et disproportionnée menée par la DGCCRF ». Mais le coup de projecteur sur la plateforme et sur les produits potentiellement dangereux qu’on peut y trouver va fortement dégrader son image en France et aussi, certainement, à l’étranger. Le cours du titre a d’ailleurs chuté de 80% depuis son introduction en décembre 2020.