Des secteurs plus ou moins dynamiques
Selon l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, l’activité a progressé en avril, particulièrement dans les services marchands, ainsi que dans l’industrie et le bâtiment. Olivier Garnier, directeur général chargé des statistiques, des études et de l’international, a précisé lors d’un point presse : « Il y a eu une très forte activité, avec quasiment tous les sous-secteurs en hausse. »nnNéanmoins, les dirigeants d’entreprise s’attendent à une stagnation de l’activité dans les services en mai, due au nombre élevé de jours fériés, et à un déclin dans l’industrie et le bâtiment. Les carnets de commandes demeurent « dégradés » dans l’industrie, sauf pour l’aéronautique, et « très en retrait » par rapport à la période pré-Covid dans le gros œuvre du bâtiment, affecté par la morosité de la construction de logements neufs.
Une croissance sous l’incertitude
La Banque de France a souligné que sa prévision de croissance pour le deuxième trimestre est entourée d’une « incertitude plus large qu’habituellement » en raison des jours fériés et des ponts de mai. La banque centrale s’attend à ce que la croissance du PIB soit principalement soutenue par les services marchands, grâce notamment au commerce, aux services aux entreprises et à l’information-communication.
Pour l’ensemble de 2024, la Banque de France prévoit une croissance de 0,8 %, une prévision plus pessimiste que celle du gouvernement qui table sur 1 %. Les nouvelles prévisions macroéconomiques à moyen terme, qui intégreront les récentes coupes budgétaires annoncées pour redresser les finances publiques, seront publiées en juin.
En avril, l’activité a bénéficié d’un rattrapage après un mois de mars en retrait, mais les anticipations pour mai indiquent une stabilité dans les services et une baisse dans l’industrie et le bâtiment. Les perspectives économiques restent donc prudentes, et la Banque centrale européenne pourrait ajuster ses taux d’intérêt en juin, en réponse à la modération de l’inflation.