Optimisme pour 2022, moins pour 2023
La France devrait afficher une croissance de 2,3% en 2022. François Villeroy de Galhau l’a une fois de plus assuré dans une interview à Ouest-France, et annonce une croissance « légèrement positive » au troisième trimestre. L’activité économie est soutenue par la consommation des Français, les investissements des entreprises et la résistance de la demande. En revanche, le gouverneur de la Banque de France pointe « les problèmes d’offre » et appelle à « renforcer notre capacité de production ».
Si François Villeroy de Galhau se montre optimiste pour 2022, c’est moins le cas pour l’année prochaine. « Nous nous attendons pour la France à un net ralentissement plutôt qu’une récession », explique-t-il, même s’il n’exclut rien « dans la période de grandes incertitudes que nous vivons ». L’inflation, la flambée des prix de l’énergie, les pénuries ici et là, tout cela pèse sur l’activité.
Une inflation plus contenue en France qu’ailleurs
Le gouverneur se félicite par ailleurs des effets positifs du bouclier tarifaire qui permet de contenir le niveau de l’inflation en France. « L’inflation en France à fin août a un peu reculé, et est la moins élevée de la zone euro, à 5,8% en indice “national” ou 6,5% en indice européen harmonisé », explique-t-il. En zone euro, cet indice harmonisé atteint 9,1%.
L’objectif de la Banque centrale européenne est de ramener le niveau de l’inflation à 2% d’ici 2024. La BCE va normaliser sa politique monétaire, autrement dit « sortir » des taux d’intérêt exceptionnellement bas. Une première hausse des taux directeurs a été décidée en juillet, une deuxième pourrait intervenir dans les prochains jours, risquant ainsi de resserrer un peu plus les conditions d’octroi des crédits.