Biens immobiliers, voitures de luxe, comptes bancaires,…
Les riches particuliers russes, souvent proches du pouvoir du Kremlin, sont pris en étau à l’étranger. Leurs biens sont en effet immobilisés un peu partout, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, ils ne peuvent plus avoir accès à leurs yachts, voitures de luxe, comptes bancaires et autres actifs. C’est le cas en France, où Bruno Le Maire a fait le point sur la situation. « Au total, ce sont près de 850 millions d’euros de biens, d’avoirs d’oligarques russes, qui ont été immobilisés sur le territoire français », a-t-il annoncé au micro du Grand Jury/RTL/Le Figaro/LCI.
Le ministre de l’Économie a détaillé ces immobilisations : « 150 millions d’euros de comptes de particuliers, de lignes de crédit en France, dans des établissements français », à cela s’ajoute 539 millions d’euros de biens immobiliers sur le territoire français, « correspondant à une trentaine de propriétés ou d’appartements, et nous avons immobilisé deux yachts pour 150 millions d’euros ».
Impossible de tirer profit de ces biens
En revanche, l’État n’est pas en mesure de revendre ces actifs. « Ils ne sont pas saisis au sens où l’Etat en deviendrait propriétaire et pourrait ensuite les revendre. Pour qu’il y ait saisie, il faut qu’il y ait une infraction pénale », a précisé le locataire de Bercy. Une immobilisation signifie que les propriétaires ne peuvent plus avoir l’usage de ces biens, ils ne peuvent plus non plus les revendre ou en faire commerce.
Bruno Le Maire l’a assuré : ces sanctions, dont les immobilisations d’actifs, « font mal » à la Russie, « mal à l’État russe » et surtout « mal à Vladimir Poutine ». Car c’est en grande partie grâce au soutien des oligarques que le président russe reste au pouvoir. Sans ces fortunes qui se sont créés à la chute de l’empire soviétique, Vladimir Poutine est fragilisé.