Prix du train : l’Insee et la SNCF ont tous les deux raison
La passe-d’armes entre la SNCF et l’Insee est née lorsque ce dernier a estimé, dans le cadre de son calcul sur l’inflation en France, que les prix des billets de train avaient augmenté de plus de 14% sur un an en avril 2022. La SNCF a répondu que ces chiffres étaient « faux » et a avancé, de son côté, une baisse de prix de 7%. Jean-Pierre Farandou a tenu à préciser la situation et à déminer le terrain.
Tout en affirmant que la SNCF respecte les données de l’Insee, il juge que l’institut de statistiques se trompe lorsqu’il fait la comparaison entre 2022 et 2021. « En 2021, il y avait beaucoup moins de monde dans les trains et la proportion de prix réduits était plus forte, ce qui a fait baisser la moyenne. »nnLe PDG du transporteur juge qu’il faudrait, au contraire, comparer les prix de 2022 avec ceux de 2019, années plus similaires en termes de fréquentation et de voyages. « Et là, les prix moyens ont objectivement baissé de 7% ! »
Une future augmentation des prix annoncée ?
Si, semble-t-il, Jean-Pierre Farandou concède qu’à la fois l’Insee et la SNCF ont raison, mais que les données sont tout simplement différentes, il a également fait des déclarations sur le futur de la tarification du train. Et les annonces ne sont pas positives.
Rappelant une augmentation des coûts de fonctionnement liée à une hausse des prix de l’énergie, des investissements ou encore des salaires, Jean-Pierre Farandou a déclaré qu’il « est encore trop tôt pour dire si au-delà de 2022 on pourra tenir encore dans la durée cette politique de prix très modérés. On sera peut-être obligés de répercuter une partie des coûts à partir de 2023 ». Si la situation mondiale ne s’améliore pas, une augmentation des prix des billets de train pourrait donc être d’actualité.