Hausse des ventes à deux chiffres
L’industrie française de la musique retrouve des couleurs. L’an dernier, le marché a enregistré une hausse de sa croissance de 14,3%, une première en vingt ans s’est réjoui le Snep (Syndicat national de l’édition phonographique). Le chiffre d’affaires pour 2021 s’établit à 861 millions d’euros, une performance qui repose sur d’abord et avant tout sur le streaming. La France compte désormais « près de 10 millions d’abonnements payants » à des formules en streaming, ce qui représente 14 millions d’utilisateurs d’offres premium avec les comptes « Famille ».
À cela s’ajoute les 8 millions d’utilisateurs des offres gratuites, on atteint donc un total de 22 millions de Français qui écoutent de la musique en streaming audio, d’après le bilan annuel du Snep. Quant à la durée d’écoute, elle a doublé en deux ans : elle est 3 heures et 36 minutes chaque semaine en moyenne. Mais si l’industrie peut remercier le streaming qu’elle regardait avec méfiance il y a quelques années, les ventes physiques continuent de bien se porter.
Résistance des ventes physiques
Le Syndicat observe ainsi une « résistance remarquable » des ventes physiques, avec un rebond de 21% des revenus générés par les CD et vinyles. Avant le déclenchement de la crise sanitaire, ces ventes étaient en baisse de 10%. Les CD en particulier représentent « la deuxième source de chiffre d’affaires du marché », et ils sont « en hausse significative pour la première fois en 20 ans (+10%) ».
Néanmoins, malgré cette bonne santé des supports physiques, ils sont encore très loin de ce qu’ils représentaient avant que la démocratisation d’Internet vienne tout bousculer. Le chiffre d’affaires des CD et vinyles est équivalent à « plus de 50% de son niveau historique de 2002 ». Autre temps, autres mœurs pour une industrie qui a mis des années à s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation.