Définir la richesse
Une personne seule sans enfant franchit ce seuil avec un revenu net de 3.860 € par mois, après impôts. Un seuil qui s’ajuste en fonction de la composition du foyer : pour un couple sans enfant, il est fixé à 5.790 € net, tandis qu’une famille avec trois enfants, dont un de moins de 14 ans, doit disposer de 10.808 € pour être considérée comme riche. Ces montants reflètent non seulement les revenus du travail mais aussi d’autres sources comme les prestations sociales, les revenus du patrimoine ou les placements financiers.
L’approche de l’Observatoire des inégalités repose sur un calcul rigoureux, en collaboration avec l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), et s’appuie sur les données de l’Insee. Le seuil de richesse est déterminé en doublant le niveau de vie médian, soit le point de partage entre les 50 % les moins aisés et les 50 % les plus aisés de la population. Cette méthodologie permet de tracer une ligne claire dans le paysage socio-économique français, sans pour autant tenir compte des disparités régionales, notamment en raison des variations du coût de l’immobilier.
Une richesse relative mais explicite
Louis Maurin, directeur de l’Observatoire, souligne l’importance de cette démarche : elle vise à fournir un cadre de référence pour comprendre les inégalités de revenus au sein de la société française. La distinction entre le niveau de vie médian et moyen est cruciale dans cette analyse, permettant de saisir plus finement les écarts de richesse.
L’Observatoire des inégalités met en lumière une réalité souvent sous-estimée : être considéré comme riche en France ne relève pas d’un seuil absolu mais d’une comparaison avec le niveau de vie médian. Cette approche souligne les écarts significatifs au sein de la société et invite à une réflexion sur la répartition des richesses.
En définissant clairement ce seuil, l’Observatoire souhaite contribuer au débat sur les inégalités et sur les politiques nécessaires pour les réduire. Cette démarche, loin de stigmatiser, vise à offrir une meilleure compréhension des dynamiques économiques et sociales à l’œuvre, dans un contexte où la question des revenus et de leur répartition est plus que jamais d’actualité.