Ainsi, l’an dernier, le nombre de voyageurs ayant utilisé l’avion a augmenté de 2,3% par-rapport à 2012, soit 172 millions de personnes. Ce sont les compagnies à bas coût qui tirent ce chiffre vers le haut grâce à des tarifs toujours plus alléchants – même s’il ne faut pas être très regardant sur les services. Vueling, Transavia ou Easyjet ont bénéficié d’une croissance de 9,3% en 2013 en transportant 38,4 millions de passagers.
Les compagnies aériennes low cost représentent désormais 23,8% du transport aérien en France, et ce chiffre pourrait bien augmenter encore. L’UAF estime ainsi qu’en 2014, elles devraient atteindre de 30 à 35% du marché, soit pratiquement un voyageur sur quatre. Cet engouement fait la fortune des entreprises de transport, mais également des aéroports. ADP (Aéroports de Paris) en a ainsi bénéficié à plein avec plus de 90 millions de passagers en 2013, soit une hausse du trafic de 1,7% par-rapport à 2012. L’aéroport de Lyon a enregistré lui une croissance de 10,5% l’an dernier.
La bonne santé du transport aérien contraste avec les résultats annuels de la SNCF, qui a perdu de l’argent en 2013 (180 millions)… à cause du TGV, le principal concurrent, en France, des avions des compagnies aériennes. L’entreprise a ainsi déprécié l’activité TGV de 1,4 milliard d’euros. Cette concurrence a même poussé la SNCF à lancer une marque low cost, Ouigo, qui n’a pas encore fait la preuve de son succès : le taux d’occupation des trains n’est que de 60%.