Cartes de collection à la sauce NFT
Sorare est une des start-ups les plus importantes du tout nouveau secteur du web3. Valorisée 4,3 milliards de dollars, employant une centaine de salariés, l’entreprise a mis en place une activité qui s’appuie sur les NFT, ces jetons non fongibles dont la propriété est assurée par la technologie blockchain. C’est une plateforme de vente et d’échange de cartes virtuelles de sportifs, dont la valeur évolue en fonction des réalisations de ces derniers sur le terrain.
L’Autorité nationale des jeux (ANJ) cherche à déterminer si Sorare propose des paris sportifs. Si c’était le cas, alors la start-up serait soumise à une législation et à une fiscalité beaucoup plus lourde qu’actuellement. Une première rencontre aura lieu entre l’ANJ et les représentants de Sorare au mois de septembre. En attendant, la société fait valoir ses arguments.
Nouveau modèle économique
Nicolas Julia, le cofondateur de Sorare, explique ainsi que « lorsqu’une entreprise invente un nouveau modèle en se fondant sur une technologie naissante, et connaît le succès, il n’est pas surprenant que cela soulève des questions ». Ce que propose la plateforme est « un nouveau modèle qui n’entre dans aucun cadre existant », martèle-t-il.
Il y a pourtant une part de spéculation et de « sacrifice financier » de la part des joueurs qui doivent payer leurs cartes de collection, en espérant un gain financier lors de la revente. Sorare indique que les utilisateurs ont la pleine propriété des cartes, ce qui signifie que les sommes investies ne sont jamais perdues. L’ANJ devra caractériser la nature du jeu.