Les comptes publics ont meilleure mine
Le rebond de l’activité l’an dernier a permis d’éviter un creusement des comptes publics, relève l’Insee. Ainsi, la dette publique a reculé à 112,9% du produit intérieur, alors que le gouvernement avait prévu une dette atteignant 114%. Quant au déficit public, il s’établit à 6,5% : un chiffre à comparer au 8,4% attendu par l’exécutif. Ces résultats contrastent avec ceux enregistrés pendant l’année 2020, durant laquelle la dette a atteint 114,6% et le déficit 8,9%.
Durant la première année de la pandémie, le gouvernement a ouvert en grand les vannes de l’argent public pour soutenir l’économie et le pouvoir d’achat, le tout dans un contexte de contraction de la croissance (-8% en 2020). Le rebond a été d’autant plus élevé en 2021, puisque la progression du PIB a été de 7%. De quoi encaisser des recettes fiscales supplémentaires : elles ont ainsi augmenté de 8,4% l’an dernier, soit 101,8 milliards d’euros.
Une dette toujours très lourde
Les comptes de la Sécurité sociale ont profité de la situation économique de 2021, avec des cotisations en plus qui ont permis de réduire le trou. Par contre, les administrations publiques ont continué de dépenser à un rythme important : 57,1 milliards d’euros (+4%) pour l’État, les collectivités locales et la Sécurité sociale. Ces dépenses pèsent 59,2% du PIB, un niveau d’avant la crise, souligne l’Insee.
Cette amélioration des comptes publics ne permet toutefois pas un reflux de la valeur absolue de la dette : elle a atteint 2.813,1 milliards d’euros, soit 165 milliards supplémentaires. Quant au déficit public, il est de 160,5 milliards d’euros, ce qui est tout de même beaucoup moins important que les 205,5 milliards enregistrés fin 2020.