L’exemple australien d’Engie
Les fournisseurs d’énergie se creusent la tête pour limiter la consommation chez leurs clients dans un contexte particulièrement tendu, entre flambée des prix et pénuries. Jean-Pierre Clamadieu, le président du conseil d’administration d’Engie, a mis en place un système d’incitation à réduire la consommation d’énergie en Australie. Le dirigeant explique aux Echos que le groupe est en mesure de signaler un pic du jour au lendemain.
« Nous sommes capables de leur envoyer un message pour leur dire : ‘Demain, une pointe de consommation est attendue entre 16 heures et 18 heures. Si vous réduisez votre consommation durant ce créneau, nous vous offrirons un bonus’ », décrit-il. Une telle solution pourrait être mise en œuvre en France aussi. Ou tout du moins, des incitations à réduire la consommation. « Il faut faire de la pédagogie », expose-t-il.
Une prime chez TotalEnergies
« Nous regardons tout ce qui peut aller dans le sens d’incitations positives, et non dans les sanctions ». Pour le moment, rien n’a encore été décidé, et encore moins la nature d’un hypothétique bonus. Mais l’idée est dans l’air. C’est le cas aussi chez TotalEnergies. Patrick Pouyanné, le PDG du groupe, a ainsi annoncé devant le Congrès de l’Association française du gaz que « les personnes qui déplaceront leurs consommations (en heures creuses) auront un avantage supplémentaire, une économie concrète ».
Des détails seront donnés ultérieurement sur cette initiative, mais une autre est également prévue : le versement d’une « prime » pour tous ceux qui auront eu une baisse de consommation de leur électricité par rapport à l’hiver dernier. « Je suis célèbre pour les rabais sur l’essence, maintenant on va le devenir dans le domaine de l’énergie parce qu’après tout, il n’y a pas que l’essence qui compte dans ce pays », a-t-il asséné.