Des frais bancaires de plus en plus élevés
Selon l’enquête de l’association CLCV, les frais bancaires connaissent une hausse moyenne de 2,5% à 3% en 2024. Cette hausse affecte particulièrement les « petits consommateurs », ayant des services de base, et les consommateurs dits moyens, qui bénéficiant de services supplémentaires comme l’assurance perte et vol. Ces derniers verront leurs frais annuels s’élever respectivement à 66,23 euros et 147,80 euros. Les « gros consommateurs », avec des services encore plus étendus, subiront une augmentation de 2,52%, portant leurs frais à 207,65 euros. Ces hausses sont principalement dues à l’augmentation des frais de tenue de compte et du coût des cartes bancaires.
La CLCV a également relevé des modifications dans les politiques bancaires concernant les retraits aux distributeurs automatiques de billets (DAB). Il y a une augmentation des coûts pour les retraits hors réseau et une réduction du nombre de retraits gratuits autorisés dans une banque concurrente. Parallèlement, le nombre de DAB en France a chuté de 12% entre 2018 et 2022, complexifiant l’accès aux espèces pour de nombreux clients. De plus, les opérations effectuées en agence sont désormais plus onéreuses, pénalisant les personnes ne pouvant pas recourir aux services en ligne.
Des services et des tarifications en mutation
L’étude de la CLCV a comparé les grilles tarifaires de divers établissements, en révélant des différences notables. Le Crédit Coopératif et certaines caisses du Crédit Agricole se montrent compétitifs, tandis que la Société Générale et le Crédit du Nord apparaissent parmi les plus onéreux. Il est à noter que les montants moyens calculés par la CLCV ne prennent pas en compte les frais pour incident bancaire. Le comparateur Panorabanques, incluant ces frais dans ses calculs, indique cependant qu’en 2023, ils représentaient en moyenne un tiers des frais bancaires totaux.
L’augmentation des frais bancaires en 2024 est un sujet qui préoccupe évidemment tous les consommateurs français. Elle s’inscrit dans un contexte de transformation numérique des services bancaires et de réduction de l’accès aux espèces. Cette tendance pose la question de l’équité et de l’accessibilité des services financiers, en particulier pour les clients les moins aisés ou ceux privilégiant les transactions en agence.