14 milliards d’euros pour les mesures déjà engagées
Ce que les consommateurs d’énergie ne paieront pas sur leurs factures, ils devront tout de même le régler par leurs impôts et taxes. Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, a calculé que le coût des mesures déjà prises par les pouvoirs publics pour contenir la hausse des prix de l’électricité représentent déjà 14 milliards d’euros pour les finances publiques.
Et le « bouclier tarifaire » annoncé par Jean Castex en septembre dernier, visant à maintenir la hausse sur les factures à 4% en 2022, n’a pas été pris en compte dans ce calcul. Des arbitrages ont lieu actuellement, avec une solution définitive qui sera présentée en fin de semaine. Une des solutions sera d’augmenter la part d’électricité bon marché qu’EDF fournit à ses concurrents.
Augmenter le quota d’électricité bon marché
Actuellement, EDF doit livrer un quart de sa production électrique aux distributeurs alternatifs, au prix de 42 euros du mégawattheure. L’augmentation du quota est « normale », juge Barbara Pompili qui estime que cette solution sera difficile à éviter. La hausse des prix de l’électricité pourrait atteindre de 38 à 40% cette année, si aucun mécanisme de compensation n’était mis en place.
Et bien sûr, l’autre partie de la solution c’est la baisse des taxes. Le gouvernement s’y est déjà engagé à hauteur de 8 milliards d’euros. Enfin, la ministre explique vouloir éviter qu’en maintenant les prix en 2022, cela entraînera des augmentations en 2023. L’exécutif est en train de travailler sur des solutions pour éviter cet effet de vase communicant.