Des catastrophes naturelles toujours plus coûteuses
Florence Lustman, la présidente de France Assureurs, a récemment annoncé une proposition qui ne fera pas plaisir à entendre : augmenter de 6% la surtaxe « catastrophes naturelles » incluse dans les primes d’assurance habitation. Cette annonce, faite au micro de RTL, s’inscrit dans un contexte d’aggravation des événements naturels, tant en fréquence qu’en intensité. Selon elle, cette tendance croissante pose un défi majeur au régime des catastrophes naturelles, qui se trouve en déficit financier depuis 2015.
L’objectif de cette augmentation est de rétablir l’équilibre financier de ce régime. Actuellement, la surtaxe est fixée à 12% de la prime d’assurance habitation. Avec cette augmentation, elle passerait à 18% dès l’année prochaine. Lustman souligne, cependant, que malgré cette hausse, la protection offerte par le régime reste extrêmement avantageuse pour les assurés : pour une contribution annuelle de 25 euros, les propriétaires bénéficient d’une couverture complète contre les catastrophes naturelles.
Un impact sur les assurances habitation
Cette augmentation aura inévitablement des répercussions sur le coût des assurances habitation. En effet, la hausse de la surtaxe se traduira par une augmentation de la prime globale que les propriétaires devront payer. Lustman insiste sur le fait que cette hausse est relativement minime par rapport à la protection qu’elle offre. Elle compare cette situation avec les récentes tempêtes Ciaran et Domingos, qui ont causé près de 1,3 milliard d’euros de dommages. Bien que conséquent, ce montant ne constitue pas un record dans l’historique des dommages causés par des catastrophes naturelles en France.
La proposition de France Assureurs n’est pas encore une décision arrêtée. En effet, toute modification de la surtaxe doit être approuvée par l’État. Ce débat ouvre une réflexion plus large sur la manière dont la France doit gérer l’augmentation des risques liés aux événements naturels. La décision finale aura un impact direct non seulement sur les finances de l’État et des assureurs, mais également sur le budget des ménages français.