Les taxis volants manqueront les JO de Paris

Les taxis volants ne feront pas leur apparition durant les Jeux olympiques de Paris 2024. Malgré les ambitions affichées, le manque de certification a forcé les promoteurs à revoir leurs plans. Le Groupe ADP et Volocopter visent maintenant un vol d’ici la fin de l’année.

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Les taxis volants manqueront les JO de Paris
Les taxis volants manqueront les JO de Paris - © journaldeleconomie.fr

Pas de taxis volants aux JO !

Groupe ADP et Volocopter ont annoncé, à quatre jours de la clôture des Jeux, qu’ils ne pourront pas présenter leurs taxis volants pendant cet événement mondial. La certification du Volocity, leur engin à décollage et atterrissage vertical (VTOL), a été retardée en raison de problèmes techniques liés aux moteurs. Toutefois, des démonstrations de vol sans passagers seront organisées à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École, près du Château de Versailles.

Initialement, les deux entreprises prévoyaient des vols expérimentaux depuis une plateforme flottant sur la Seine, à Austerlitz, en profitant de l’attention médiatique des Jeux olympiques. Ce projet, soutenu par la région Île-de-France, avait pour but de démontrer la faisabilité d’un nouveau mode de transport en milieu urbain dense. Cependant, les moteurs, fabriqués par un sous-traitant américain, n’ont pas été livrés à temps, retardant ainsi la certification par l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA).

Le futur des taxis volants entre espoir et scepticisme

Malgré ces contretemps, Edward Arkwright, directeur général exécutif du Groupe ADP, reste optimiste quant à l’avenir des taxis volants. « On est un peu déçus, mais en tout cas, on avait dit qu’on ne ferait aucun accommodement avec la sécurité », a-t-il déclaré. L’aéronef à deux places, équipé de 18 rotors alimentés par des batteries, est décrit comme étant bien plus silencieux qu’un hélicoptère, ce qui pourrait révolutionner le transport aérien urbain.

Le ministère des Transports et ADP ont mis en avant l’utilité de ces engins pour des missions telles que les évacuations sanitaires ou le transport d’organes, plutôt que pour des déplacements individuels. Cette approche pourrait permettre de gagner l’adhésion du public et des autorités, surtout face à l’hostilité des élus parisiens. La mairie de Paris, qualifiant le projet d’« aberration écologique », a contesté en justice l’arrêté autorisant la création d’un héliport à Austerlitz. Bien que le Conseil d’État ait temporairement donné tort à la municipalité, une décision définitive est attendue à l’automne.

Le projet de taxis volants fait également face à des défis financiers. Dirk Hoke, PDG de Volocopter et ancien dirigeant chez Airbus, a reconnu que la société doit encore sécuriser des investissements avant son introduction en Bourse prévue autour de 2027. « Ce n’était pas facile, mais on a réussi à stabiliser la société avec les actionnaires existants », a-t-il expliqué, espérant surmonter les obstacles actuels.

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