Location saisonnière à Paris : la déception des JO

Alors que les Jeux olympiques de Paris devaient être une aubaine pour les propriétaires proposant des locations saisonnières, les chiffres déçoivent. Seules 12 % des annonces sont totalement réservées, un taux bien en deçà des attentes. Cette situation laisse de nombreux hôtes désabusés et soulève des questions sur l’impact réel des JO sur le marché locatif parisien.

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Location saisonnière à Paris : la déception des JO
Location saisonnière à Paris : la déception des JO - © journaldeleconomie.fr

Un engouement attendu mais une réalité décevante pour la location saisonnière

Les Jeux olympiques de Paris, programmés pour l’été 2024, étaient censés apporter un afflux massif de visiteurs, stimulant ainsi le marché de la location saisonnière. Pourtant, les chiffres fournis par AirDNA, un spécialiste des données de location saisonnière, et dévoilés par Le Parisien, révèlent une tout autre réalité. nnEnviron 87.000 annonces ont été mises en ligne sur des plateformes comme Airbnb et Expedia, couvrant la période des Jeux à Paris et en Île-de-France. Cependant, seulement 12 % de ces annonces ont été entièrement réservées, soit 5.220 annonces. De plus, près de 20 % des annonces n’ont enregistré aucune réservation, laissant les propriétaires dans l’incertitude.

Chloé Garlaschi, porte-parole d’AirDNA, souligne que si le taux d’occupation global reste stable dans la région, il a diminué à Paris. « Il est actuellement de 54 % pour la quinzaine des JO, contre 56 % l’an dernier… On comprend que beaucoup d’hôtes ne soient pas contents », explique-t-elle. Cette baisse de la demande est d’autant plus problématique que les tarifs ont chuté en raison de l’augmentation de l’offre.

Un marché saturé et des visiteurs moins nombreux

Les propriétaires parisiens sont confrontés à une offre excédentaire. Un professionnel proche d’Airbnb, sous couvert d’anonymat, révèle que l’offre sur Airbnb a doublé, atteignant plus de 120.000 annonces actives avec au moins une nuit disponible pendant les JO, contre 55.000 l’été dernier. Malgré une récente hausse des réservations, il se demande si cela suffira à compenser la saison. « Ces tout derniers jours, le volume des réservations a bien grimpé mais est-ce que ça suffira à sauver la saison ? », s’interroge-t-il.

Le Collectif national des habitants permanents (CNHP) partage ce constat. Vincent Aulnay, membre du collectif, indique qu’une extraction de données début juillet montre qu’une annonce sur deux n’a aucune réservation pendant les JO. « Les arrondissements centraux de la capitale sont ceux qui comptent le plus d’agendas vides, certainement parce qu’on y trouve les tarifs les plus aberrants », ajoute-t-il.

Cette situation est aggravée par la faible affluence des voyageurs étrangers. Olivier Ponti, directeur de ForwardKeys, mentionne que les arrivées aériennes internationales à Paris devraient augmenter de seulement 8 % entre le 24 juillet et le 11 août. C’est un faible taux comparé aux + 115 % enregistrés pour les Jeux de Rio en 2016. Selon lui, les Jeux de Paris n’attirent pas autant de visiteurs internationaux en raison de la haute saison touristique, contrastant avec la basse saison des Jeux de Rio.

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