2,1 milliards d’euros pour EDF
EDF va procéder à une augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros, pour laquelle l’État (actionnaire à 84%) s’est engagé à contribuer à hauteur de 2,1 milliards. Bruno Le Maire a expliqué qu’il s’agissait de permettre à l’entreprise de « restaurer ses comptes » et de pouvoir investir dans l’avenir : Emmanuel Macron a tracé une feuille de route ambitieuse pour la relance de la filière nucléaire, et EDF en sera la cheville ouvrière.
Cet argent public ne suffira « évidemment pas », a précisé le ministre de l’Économie, car les investissements nécessaires sont énormes, plus de 50 milliards d’euros selon un audit publié par le gouvernement. Les pouvoirs publics devront donc remettre la main à la poche dans les prochains mois et les prochaines années. Et EDF n’est pas la seule entreprise publique à demander une attention financière.
Recapitalisation pour Air France-KLM
Air France-KLM aussi a besoin des deniers de l’État. La compagnie aérienne, fortement touchée par la crise sanitaire, est en phase de convalescence avec une réduction des pertes en 2021. Mais c’est insuffisant pour redécoller : le groupe prévoit donc lui aussi une opération de recapitalisation pouvant aller jusqu’à 4 milliards d’euros. Et une augmentation de capital est aussi envisagée : l’État, propriétaire de 28,6% du capital, devrait donc apporter sa part.
En fin de semaine dernière, Bruno Le Maire a expliqué à RTL que « nous serons toujours aux côtés d’Air France, comme nous le sommes depuis le début de cette crise ». Le sujet est « sur la table » des gouvernements français et néerlandais, qui participeront au soutien à Air France-KLM au prorata de leurs participations dans l’entreprise.