Une économie qui tient le choc face aux défis financiers
Ces évaluations surviennent dans un contexte où la France présente un ratio d’endettement parmi les plus élevés de l’Union Européenne, avec 110,6% du PIB, juste derrière la Grèce et l’Italie. Malgré cela, Fitch et Moody’s classent la dette française comme de « haute qualité », reconnaissant la robustesse de l’économie française, diverse et dynamique, ainsi que la force de ses institutions.
Le ministre des Finances Bruno Le Maire a réagi en affirmant que ces résultats étaient un appel à « redoubler de détermination pour rétablir nos finances publiques ». Il a réitéré l’engagement du gouvernement à réduire le déficit public en dessous de 3% du PIB d’ici 2027, conformément aux exigences de l’Union Européenne.
En attente des prochaines notes
Les perspectives de réduction du déficit sont jugées peu probables par Moody’s et Fitch, qui notent tous deux que le gouvernement français fait face à des défis importants pour atteindre ses objectifs financiers. Les efforts pour contenir le déficit comprennent une stratégie axée sur la croissance économique, le plein emploi, des réformes structurelles, et une réduction des dépenses publiques. Cependant, les agences restent sceptiques quant à la capacité du gouvernement à mettre en œuvre ces mesures de manière efficace.
Le maintien des notes actuelles de la France est perçu comme un soutien à la politique économique du gouvernement, surtout à l’approche des élections européennes. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a souligné la confiance des investisseurs dans la crédibilité et l’attractivité de la France, mettant en avant la position du pays comme première destination pour les investissements étrangers en Europe pour la quatrième année consécutive.
La prochaine évaluation importante sera celle de Standard & Poor’s, prévue pour le 31 mai. Cette agence place également la France à AA, mais avec une perspective négative, laissant entendre que la note pourrait être abaissée si la situation financière se détériore davantage. Le gouvernement, conscient de ces enjeux, continue de préparer des mesures pour renforcer sa position financière face aux incertitudes économiques mondiales, notamment les répercussions économiques de la guerre en Ukraine.