Fin de l’abondance
Il y a quelques jours, Emmanuel Macron prévenait de la fin de l’« abondance », de l’« insouciance » et de l’« évidence » face au dérèglement climatique et à la situation géopolitique marquée par la guerre en Ukraine. Un discours repris à son compte par Gabriel Attal, le ministre délégué chargé des Comptes publics. Durant l’émission Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, il a ainsi reconnu « la fin d’une forme d’abondance en matière énergétique pour des raisons écologiques et géopolitiques ».
Cela s’incarne par une hausse vertigineuse des prix de l’électricité et du gaz. Sur les factures, ces prix continueront d’être amortis, a-t-il déclaré. « Nous allons continuer de protéger le pouvoir d’achat des Français », explique Gabriel Attal, en mettant en avant le bouclier tarifaire qui limite la hausse des factures d’énergie de 4%. Pour l’avenir, il se veut tout aussi rassurant.
Difficultés d’approvisionnement
« Les cours de l’énergie que nous constatons et qui sont prévus en ce moment pour le début de l’année 2023 ne s’appliqueront pas, évidemment, dans leur intégralité sur les prix qui sont payés par les Français », indique-t-il. Le prix de gros pour l’électricité a dépassé les 1.000 euros le mégawattheure pour 2023 en France, contre 85 euros il y a un an !nnEn revanche, le ministre n’a pas caché qu’il y aura des difficultés d’approvisionnement « pour l’ensemble de l’Union européenne et de la planète » et qu’il faut s’attendre à des tensions pour cet hiver et au-delà. Mais « nous nous mettons en situation de pouvoir, sur ce sujet-là aussi, les protéger », martèle-t-il. De quoi peut-être rassurer des Français inquiets de voir les prix monter en flèche.