Un bonus réparation qui peut aller jusqu’à 25 euros
Depuis ce mardi 7 novembre, les consommateurs pourront bénéficier d’une aide, allant de 6 à 25 euros, pour la réparation de leurs vêtements. Cette initiative, introduite par la loi anti-gaspillage, s’inscrit dans une volonté de promouvoir un comportement plus durable chez les consommateurs. Le dispositif permettra de prendre en charge une partie du coût de réparations pour une déchirure ou le ressemelage de chaussures en cuir, tout en excluant les retouches purement esthétiques.
Le dispositif est limité à 60% du prix total de la réparation par vêtement, et ne couvre pas les maroquineries, sous-vêtements, linge de maison et certains articles spécifiques comme les vêtements en néoprène ou les chaussures de ski. Les artisans souhaitant offrir ce « bonus » à leurs clients doivent être agréés et afficher le label Refashion. À ce jour, moins de 600 entreprises disposent de cette accréditation.
Réparer plutôt que racheter
Les acteurs de la filière textile se montrent attentifs aux critères d’éligibilité du « bonus réparation ». Seuls les articles appartenant à la catégorie des textiles, linges, et chaussures (TLC) peuvent en bénéficier, et certaines catégories de produits, comme la maroquinerie ou les couettes, en sont expressément exclues. La raison invoquée réside dans le mode de financement de ce fonds, qui s’élève à 154 millions d’euros sur cinq ans, alimenté par les éco-contributions des marques. Selon Elsa Chassagnette de Refashion, l’éco-organisme en charge, l’objectif est d’augmenter les réparations de 35% d’ici 2028, en se focalisant sur les produits les plus impactants.
Alors que le « bonus réparation » pourrait attirer de nouveaux clients dans les cordonneries et ateliers de retouche, certains artisans émettent des réserves quant à la charge administrative que cela représente. La réduction est directement offerte au client, mais c’est ensuite au réparateur de se faire rembourser en fournissant des preuves et une facturation détaillée. Le remboursement s’effectuant mensuellement, cela implique une avance de frais pour ces professionnels.