Un salaire qui double entre 2020 et 2021
En moyenne, la rémunération des patrons du CAC40 s’est établie à 8,7 millions d’euros pour l’exercice 2021, selon les calculs de la plateforme de services Scalens. Un montant à comparer aux 4,5 millions d’euros de 2020, et aux 5,4 millions attribués en 2019. Autant dire que pour 2021, il s’agit d’un record porté par l’envolée des émoluments de Carlos Tavares, le patron de Stellantis, qui touchera 19 millions d’euros, plus 47 millions sous la forme d’un dispositif d’intéressement à long terme.
La partie fixe des rémunérations a augmenté de 19% d’une année sur l’autre. Selon Scalens, les dirigeants des grandes entreprises cotées à la Bourse de Paris se paient « beaucoup plus cher ». La part variable des salaires a elle aussi été renforcée, tout comme les primes exceptionnelles qui, en moyenne, ont représenté 2,1 millions d’euros par dirigeant.
Activité en hausse
Ces salaires en hausse s’expliquent également par les bons résultats des entreprises l’an dernier. Les patrons ont réalisé les objectifs financiers qui leur étaient attribués, ce qui leur permet de toucher le maximum de la part variable. Par ailleurs, la valeur des actions a progressé de 29% en 2021, faisant ainsi gonfler mécaniquement les titres détenus par les dirigeants.
Pour 2022, l’étude de Scalens prévoit une stabilité des salaires fixes. La part variable va elle continuer à augmenter, mais de 10% seulement et d’après la plateforme, les objectifs seront plus difficiles à tenir en raison du ralentissement de l’économie. Cela n’empêchera toutefois pas le versement des primes exceptionnelles.