L’inquiétude est forte chez les vignerons français et étrangers : l’Icann a mis aux enchères la possibilité de vendre des noms de domaine en .vin et .wine soit faisant référence directement à un produit et notamment un produit protégé. Trois candidats se seraient manifestés pour prendre la gestion de ces extensions, avec des offres dépassant les 8 millions d’euros.
Ce que craignent les viticulteurs c’est une vente non contrôlée de noms de domaines faisant référence à des vins protégés, puisqu’il est difficile de croire que les gérants vont vérifier si oui ou non l’acheteur est effectivement un producteur.
Ainsi, moyennant des sommes astronomiques, la guerre sur les grands crus pourrait être très mauvaise pour l’industrie du vin. Si n’importe qui peut acheter « bordeaux.vin » ou encore « beaujolais.wine » et y associer un site de vente de vin sur Internet, le risque est que ce vin vendu ne soit pas AOC mais de la pure contrefaçon.
Un risque pour les viticulteurs mais également pour les consommateurs, sans compter la confusion qu’une telle pratiquerait aurait dans le commerce.
Axelle Lemaire, très inquiète de cette mise en vente, a donc décidé d’utiliser la manière forte pour bloquer cette vente après avoir, avec Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, et Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères, envoyé une lettre à la Commission Européenne.