Amplifier le covoiturage
Le covoiturage est perçu par le gouvernement comme une des solutions à la nécessité de décarboner le secteur routier. Il s’agit de réduire l’usage individuel des véhicules (les voitures représentant 17% des émissions de CO2 en France), alors que les voitures thermiques neuves ne pourront plus être vendues à compter de 2035 dans l’Union européenne. L’exécutif a présenté une batterie de mesures cette semaine, pour lesquelles une enveloppe de 150 millions d’euros a été prévue.
La mesure la plus visible, c’est un bonus de 100 euros pour les conducteurs qui accepteront de jouer le jeu du covoiturage. À partir du 1er janvier, celui qui s’inscrira sur une plateforme de covoiturage quotidien pourra bénéficier de ce bonus, qui sera versé en fonction de ses trajets : 25 euros pour le premier, puis 75 euros une fois les 9 trajets supplémentaires effectués. Il reviendra à la plateforme de décider de la forme sous laquelle le bonus sera attribué (une carte d’achat, par exemple).
Coup de pouce pour le conducteur et les collectivités
Ces 10 trajets correspondent en fait à une semaine complète d’aller-retour entre le domicile et le travail, a calculé le ministère chargé des Transports. Le bonus n’annule pas les autres aides, comme l’indemnité-carburant. Les collectivités locales vont aussi bénéficier d’un coup de pouce sur la base d’« un euro pour l’État, un euro pour la collectivité » afin d’amplifier leurs dispositifs pour le covoiturage.
Le plan covoiturage vise les trajets courte distance (moins de 80 kilomètres), typiquement pour se rendre au travail chaque jour. Le ministère de la Transition énergétique explique qu’aujourd’hui, la voiture reste le principal mode de déplacement des Français avec 80% des kilomètres parcourus et 60% des déplacements. Ce sont 50 millions de sièges vides qui circulent chaque jour.