Pour la deuxième fois depuis la rentrée, EDF a relevé ses prévisions de production nucléaire pour 2024, atteignant une fourchette inédite de 358 à 364 térawattheures (TWh). Un signal fort qui reflète la reprise en main de l’outil industriel et une gestion optimisée des chantiers de réparation.
Une remontée spectaculaire d’EDF après la crise
EDF a annoncé une révision à la hausse de ses prévisions de production nucléaire pour 2024, marquant une nette progression par rapport aux estimations initiales. En début d’année, le groupe visait une production de 315 à 345 TWh, un chiffre relevé en septembre à 340-360 TWh. Désormais, EDF anticipe entre 358 et 364 TWh.
Cette amélioration traduit les efforts colossaux déployés pour restaurer les performances du parc nucléaire français, gravement affecté en 2022 par une crise liée à la corrosion sous contrainte. Cet épisode avait fait chuter la production à un niveau historiquement bas de 279 TWh, contraignant la France à importer de l’électricité, une première depuis 42 ans.
Sous l’impulsion de Luc Rémont, PDG d’EDF depuis novembre 2022, des mesures drastiques ont été prises pour accélérer les réparations, optimiser les arrêts de tranche et renforcer la maîtrise des contrôles. Ces efforts portent aujourd’hui leurs fruits, avec une production nucléaire qui devrait retrouver, dès 2024, les niveaux espérés pour 2030.
Vers un objectif ambitieux pour 2030
La production de l’EPR de Flamanville, attendu pour fin 2024, viendra compléter ces performances. Ce réacteur, le plus puissant du parc avec une capacité de 1.600 MW, contribuera à stabiliser la fourniture d’énergie en France. Son raccordement au réseau est prévu avant le 21 décembre 2024, à condition qu’aucun retard supplémentaire ne soit enregistré.
Luc Rémont s’est également félicité de la situation actuelle lors d’un colloque organisé par l’Union Française de l’Électricité, déclarant que « décembre 2024 sera nettement plus agréable que les mois de décembre des deux années précédentes ». En effet, après une hausse de 15 % de la production entre 2022 et 2023, EDF s’approche désormais d’un « niveau optimum », selon son dirigeant.
L’énergéticien se fixe un objectif ambitieux de 400 TWh d’électricité nucléaire d’ici la fin de la décennie. Ce cap reflète la volonté de renforcer le rôle du nucléaire dans la transition énergétique tout en répondant aux enjeux de souveraineté énergétique.
En redressant ses prévisions pour 2024, EDF envoie un signal positif pour l’avenir du nucléaire en France. Ce redressement s’inscrit dans une dynamique de reprise industrielle, avec en ligne de mire des objectifs ambitieux pour accompagner la transition énergétique. Cependant, la vigilance reste de mise, car des imprévus techniques pourraient encore perturber cette trajectoire ascendante.
Un retour à la normale du nucléaire est prevu, production équivalente aux années 2000, rien de neuf sous le soleil ….mais bravo pour les actions de maintenance et correctifs mis en œuvre….
Demandez aux politiques de ne plus s occuper d énergie car on voit leur exploitation sur les annees 2010 -2024