Le Ramadan, mois sacré pour les musulmans du monde entier, démarre avec l’apparition de la nouvelle lune. Cette année, environ un quart de la population mondiale va entamer cette période spirituelle dès ce week-end. Bien sûr, on pense souvent au jeûne, mais ce mois, c’est aussi l’occasion de se poser, de prier et de partager ensemble.
Des débuts différents selon les endroits
Même si beaucoup ont une idée générale du moment d’arrivée du Ramadan, l’annonce officielle peut n’arriver que quelques heures avant son lancement. Cela s’explique par l’absence d’une autorité unique (chaque mosquée ou cercle familial décide à sa manière.
Par exemple, en Arabie Saoudite, on prévoit la nouvelle lune le soir du 28 février, ce qui ferait débuter le Ramadan le 1er mars. Alors qu’en Indonésie, en raison des angles de visibilité différents, le jeûne pourrait bien commencer le 2 mars.
Ce qui fait varier le début du Ramadan
Différents éléments expliquent ces variations. Les méthodes d’observation astronomique jouent un rôle déterminant (certaines communautés se fient à l’observation à l’œil nu, tandis que d’autres préfèrent s’appuyer sur des calculs astronomiques précis). Par exemple, en Turquie, ces calculs sont couramment utilisés pour fixer la date exacte du début du mois sacré.
La géographie mondiale et les fuseaux horaires viennent ensuite compliquer un peu l’affaire. Et puis, les conditions météo locales, comme une épaisse couverture nuageuse, peuvent bien retarder de quelques heures la visibilité de la nouvelle lune.
Le calendrier islamique et ses conséquences
Le calendrier islamique se base sur un cycle lunaire dans lequel les mois comptent 29 ou 30 jours, ce qui donne une année plus courte que celle du calendrier grégorien. Du coup, le Ramadan recule de 10 à 12 jours chaque année par rapport au calendrier solaire. Ainsi, les musulmans vont expérimenter le jeûne selon des saisons différentes au fil des années.
La latitude a aussi son mot à dire dans la durée quotidienne du jeûne. Près de l’équateur, les journées restent assez uniformes en termes de lumière et d’obscurité. Par contre, lorsque l’on s’approche des pôles, ces variations peuvent devenir bien plus marquées (ce qui peut rendre certaines journées de jeûne particulièrement longues ou courtes).