L’économie française résiste à la tempête politique

Malgré un contexte politique tendu, l’économie française montre des signes de résilience avec une croissance du PIB de 1,1% attendue en 2024, selon l’Insee. Les Jeux olympiques et un rebond de la consommation pourraient jouer un rôle clé, mais des incertitudes demeurent, notamment concernant l’impact d’une possible cohabitation.

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L'économie française résiste à la tempête politique
L’économie française résiste à la tempête politique - © journaldeleconomie.fr

Les prévisions de croissance maintenues

En dépit des turbulences politiques qui ont marqué le pays, l’Insee prévoit une croissance du PIB de 1,1% pour 2024, un chiffre stable par rapport à l’année précédente. Cette estimation tient compte des Jeux olympiques de Paris et d’un regain attendu de la consommation des ménages. L’économie française a ainsi montré une certaine résilience face aux incertitudes politiques et économiques.

Le mois dernier a été particulièrement agité politiquement avec l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, suivie de législatives marquées par des résultats incertains. Ces événements ont plongé le pays dans une période d’incertitude, affectant le moral des entreprises et des ménages. Cependant, l’Insee ne prévoit pas d’effondrement économique imminent.

Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture à l’Insee, a souligné lors d’un point presse que les indicateurs financiers ont certes connu une baisse post-élections, mais que cette situation reste moins grave comparée à la crise des dettes souveraines. Il a également noté que « la situation est cependant inhabituelle par rapport aux autres périodes de cohabitation ».

Pouvoir d’achat et consommation en hausse

Un autre élément clé des prévisions de l’Insee est l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages. L’indice des prix à la consommation a chuté, passant de 4,5% à 2,1% sur un an, se rapprochant ainsi de l’objectif de la Banque centrale européenne. Cette baisse de l’inflation est principalement due à la stabilisation des prix alimentaires et agricoles, bien que les services continuent de pousser l’inflation.

Les salaires n’ayant pas connu de hausse significative, la fameuse « boucle prix-salaire » n’a pas eu lieu, permettant aux ménages de récupérer un peu de pouvoir d’achat après deux années difficiles. L’Insee a cependant nuancé cet optimisme en rappelant que « la hausse ne compense pas les pertes cumulées sur les deux années ». Malgré cela, la consommation des ménages, traditionnel moteur de la croissance, devrait augmenter de 1,3% en 2024, dépassant le niveau de croissance du PIB.

Cependant, tout n’est pas rose. L’investissement des entreprises reste faible. Après un rebond post-Covid, les chefs d’entreprise sont devenus plus prudents, impactés par la hausse des prix de l’énergie et le resserrement de la politique monétaire de la BCE. Cette dernière a baissé les taux récemment, mais l’investissement demeure contraint par le coût du crédit.

Les Jeux olympiques de Paris, prévus pour 2024, apporteront une contribution limitée à la croissance économique. Selon l’Insee, l’impact global sur le PIB ne sera que de 0,1 point pour l’année. Les principaux bénéfices économiques seront liés aux ventes de billets, aux droits d’audiovisuel, au tourisme accru et à la consommation dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration.

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