Besoin d’espace
Appartements avec terrasses, logements avec jardins, hôtels particuliers… Dans l’immobilier de prestige aussi, les acheteurs veulent des espaces plus grands. Les chiffres du premier semestre dévoilés par Daniel Féau, spécialiste de l’immobilier de luxe, confirment l’appétit du marché pour ces biens exceptionnels : les ventes de logements à plus de 3 millions d’euros ont progressé de 151% sur les six premiers mois de l’année, par rapport au niveau d’avant la crise sanitaire.
Tous les secteurs de l’immobilier de prestige sont donc en forte demande, tous sauf… Les biens du type appartements avec deux ou trois chambres dont les prix tournent à 1,5 million d’euros. Ce sont pourtant ces biens que s’arrachaient les acheteurs, mais ça c’était avant le déclenchement de l’épidémie : ces appartements n’ont en effet généralement pas d’espaces extérieurs à offrir.
À Paris et en banlieue
Ceux qui étaient susceptibles d’acheter ces biens ont préféré investir dans des espaces en dehors de Paris. Ou investir davantage pour s’offrir un logement qui correspondait mieux à leurs attentes. Le haut de gamme parisien s’incarne comme toujours dans les 6e, 7e et 16e arrondissement, tandis que l’ouest de la capitale demeure toujours aussi prisé. nnCe dynamisme s’observe aussi bien dans Paris intra-muros qu’en banlieue, relève le spécialiste. Et ce sont d’abord et avant tout les acheteurs français qui mènent le marché, et pour cause : les acheteurs étrangers ne sont pas encore revenus. Il faut donc s’attendre à un regain d’intérêt pour l’immobilier de prestige lorsque ces derniers feront leur réapparition à la faveur de la fin de la crise sanitaire.