Un premier semestre difficile pour le pouvoir d’achat
Alerte aux prix élevés ! Dans une interview au Journal du Dimanche, Michel-Edouard Leclerc, le président du comité stratégique des magasins du même nom, a confirmé sa prédiction de « tsunami inflationniste » en donnant des précisions. « En tant que distributeurs, nous savons trois à quatre mois à l’avance comment les prix vont évoluer à travers nos centrales d’achats », a-t-il expliqué.
Résultat ? « L’inflation va continuer au moins pendant les six premiers mois de l’année et devrait atteindre un sommet entre avril et juin », prédit-il. La période avant l’été risque donc d’être difficile pour le pouvoir d’achat des consommateurs. Le dirigeant rappelle que « la hausse des prix alimentaires dans la distribution a atteint en moyenne 12 % en 2022 dans les hypermarchés ». Il faut simplement espérer qu’après ce plafond, les prix finiront par redescendre…
Un choc inflationniste, selon Michel-Edouard Leclerc
L’inflation a été mesurée à 5,2% en France sur l’ensemble de l’année dernière, contre 1,6% en 2021. Un niveau évidemment très élevé, mais cela aurait pu être pire, convient Michel-Edouard Leclerc : « En France, on a été meilleurs globalement dans la gestion de l’impact de l’inflation que nos voisins européens », dit-il en décernant un satisfecit à Bruno Le Maire. « Le bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie a été une bonne mesure (…) Nous avons eu la chance d’avoir un ministre de l’Economie à l’écoute depuis la crise du Covid avec le « quoi qu’il en coûte » ».
Plusieurs mesures vont être mises en œuvre pour aider les consommateurs à tenir ce choc d’inflation. En mars, le projet du gouvernement d’un « panier anti-inflation » devrait ainsi voir le jour, il s’agit d’un total de 20 articles du quotidien aux prix les plus bas possibles. Michel-Edouard Leclerc propose également la possibilité de supprimer les marges minimum sur les produits alimentaires, une décision que seul le gouvernement peut prendre.